Farley comme un pou

Poursuite de notre découverte des séries B d'Anthony Mann avec Side Street, tourné juste après Incident de Frontières.

Alors, déjà, un point positif, c'est mieux que le précédent.
Nous avons là un film noir à New York avec les malheurs d'un pauvre postier à mi-temps qui se laisse tenter en piquant dans un bureau vide une sacoche qu'il pensait contenir deux cents dollars qui l'aideraient tant à offrir à son fils à naître et à son épouse méritante un accouchement digne dans une clinique propre. Manque de pot, la sacoche contient 30000 dollars, et puent le chantage et le meurtre... Autant dire que la moitié des flics et des voyous de la ville vont trouver un nouveau bouc-émissaire pour les prochaines semaines...

Deux ans après les Amants de la Nuit, Mann fait se reformer le couple vedette, le très mollasson et suant Farley Granger et la très insipide et sainte-nitouche Cathy O'Donnell. Ajoutez à cela un sous Sterling Hayden en petite frappe et le futur Jason Statham du film précédent en flic buté, et vous avez toutes les raisons pour ne pas trouver ce film des plus palpitants.

J'étais pas loin de mettre la moyenne au film, parce que New York y est agréable, mais quand même, à force de voir le héros se faire engueuler par tout le monde parce qu'il travaille à mi-temps, ça me pèse un peu sur l'estomac... C'est chouette comme tout le principe du mi-temps, ça permet d'avoir autre chose dans l'existence que son petit travail d'esclave, et puis franchement, si le but de sa vie c'est d'offrir un vison à sa cruche de femme, il méritait bien toutes ses emmerdes le petit pleurnichard !