La Solitude des nombres premiers par Zyppi
Grosse attente pour un film qui s'inspire d'un des romans les plus marquants de ces derniers temps. Finalement, c'est plutôt bien réussi malgré un début où le spectateur peut facilement se perdre s'il ne connait pas l'histoire à l'avance. L'entrée de divers protagonistes à des périodes différentes sème un peu le trouble.
Cependant, dès le départ, l'ambiance est parfaite, mystérieuse, lourde et agréable à la fois. Le gimmick "lalala" donne un aspect très étrange, une forme de suspens permanent. Le traitement de l'image transmet aussi cette atmosphère très particulière que l'on pouvait déjà retrouver dans le roman.
Les changements d'époques (et donc d'âge des personnages) sont menés plutôt habilement et l'ordre des scènes paraît logique alors qu'il n'est pas du tout chronologique.
A la moitié du film, la scène qui montre que tout va basculer est splendide. Alice sur les skis d'un côté, et Mattia et sa sœur de l'autre. Ils se dirigent tous vers leur destin qui les mènera vers la solitude. C'est très beau, intense, fort et tendu.
Malgré tout, la fin est lente, très lente. L'envie de savoir s'ils vont se retrouver nous permet de ne pas décrocher mais le contraste est peut-être un peu trop fort avec le reste du film.
Par contre, Alba Rohrwacher est toujours aussi excellente et finit par s'imposer comme une grande actrice italienne.