A l’image des rendez-vous de Satan vu il y a quelques jours, La Tarentule au ventre noir est un autre giallo pur jus, qui rassemble tout ce qui fait la beauté du genre, plus avare en scènes de nudité cela-dit, mais très efficace. Comme d’habitude scénaristiquement c’est toujours le même canevas, le même déroulé, les mêmes troubles psychologiques, mais ce n’est pas grave. Ce qui compte c’est la mise en scène, la façon de filmer les meurtres, d’instaurer une atmosphère, un suspense. Et ça le film y parvient très bien. Avec de très belles idées de mise en scène. En particulier, comme souvent d’ailleurs dans le giallo, la façon de filmer la ville, la nouvelle ville ou les villes nouvelles. Des quartiers gris, déshumanisés, des buildings aux formes très tranchées, aux angles affirmés, les parkings souterrains. Le réalisateur retranscrit bien cette donnée architecturale qui donne un plus indéniable au film.