Paul Newman reprend son rôle de détective privé créé par Ross MacDonald, qu'il tenait déjà dans "Harper" ("Détective privé" en VF) une dizaine d'années plus tôt. A noter que le privé en question se nomme en réalité Lew Archer dans les romans de MacDonald, mais Newman souhaitait rebaptiser le héros pour de sombres raisons de superstition.
L'occasion d'une enquête délocalisée à La Nouvelle Orléans (le roman adapté, "Noyade en eaux douces", se situait en Californie), dans une atmosphère sombre et vénéneuse, mais avec un Newman toujours aussi intègre et décontracté, qui donne la réplique à sa propre femme Joanne Woodward, ainsi qu'à une très jeune Melanie Griffith, dans l'un de ses tout premiers rôles consistants.
Même si le film reste plaisant, reconnaissons que "The drowning pool" n'est pas aussi captivant qu'on aurait pu l'espérer, la faute notamment à un rythme vraiment nonchalant - même si c'est souvent la loi du genre - et à une mise en scène sans éclat du réalisateur Stuart Rosenberg, qu'on a connu plus investi.
Ainsi, la comparaison avec "Night moves" d'Arthur Penn - autre detective story avec Melanie Griffith sortie en salles la même année - n'apparaît guère flatteuse pour le film de Rosenberg.