Réalisé par Norifumi Suzuki, l’un des scénaristes de la saga et futur réalisateur du classique Le Couvent de la Bête sacrée, ce second volet de la franchise Lady Yakuza, alias la Pivoine Rouge est dans la droite continuité de son prédécesseur. Alignant une suite de combats au sabre assez tranchant, des scènes dialoguées où l’on philosophe sur les bienfaits de la justice…, et quelques scènes potaches avec entre autre une nouvelle apparition d’un Tomisaburo Wakayama tout en cabotinage.


Ici, des yakuzas gentils, voir romantiques se fritent avec des yakuzas immoraux, on est dans la pure exploitation, de celle qui laisse la sacro-sainte morale aux vestiaires et n’aspire qu’à exposer une forme de cinéma uniquement basée sur les oppositions de valeur.


La belle Junko Fuji est toujours aussi élégante et possède une sorte de légèreté quasiment méta inscrivant le sceau de l’héroïsme féminin comme seule les cinéastes japonais ont su le montrer.


Outre l’apparition de Tomisaburo Wakayama dans un caméo disons le, assez lourdingue, on a la bonne surprise de retrouvé Bunta Sugawara qui n’a pas son pareil pour jouer les chiens enragés, le futur yakuza taciturne de chez Kinji Fukasaku est déjà dans le registre qui lui vaudra sa célébrité. Koji Tsuruta, le futur Caïd de Yokohama, acteur charismatique stylé à la Ken Takakura, vient s’ajouter au casting de ce ninkyo de bonne qualité n’atteignant jamais des sommets mais offrant un spectacle de bonne qualité et une ambiance unique avec quelques idées esthétiques et une sorte de sentimentalité quasi onirique.

Créée

le 23 mai 2018

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