La première fois que j'ai vu ce film d'animation, c'était en classe, au lycée. Depuis, je crois que je ne m'en suis toujours pas remis. Il a d'ailleurs fallu très rapidement que je le regarde à nouveau de mon côté, puis que je le montre à ma sœur pour partager cette fabuleuse découverte.
Ce long métrage réunit tout ce que j'aime, allant de personnages diversifiés et intrigants à des décors somptueux. L'architecture, les couleurs, tout dans ce film semble vouloir indiquer à son spectateur qu'il s'apprête à voir un chef d’œuvre majeur de l'animation japonaise. Je n'en reviens pas que ce film, d'une qualité graphique hors norme soit sorti en 2004. C'est juste incroyable.
Bien sûr, au-delà de son esthétique à couper le souffle, ce long-métrage nous dévoile un scénario d'une grande richesse. Allant d'un château qui marche à un feu qui parle (et même plus que ça : râle, grogne et semble presque davantage humain que certain personnage) en passant par une méchante tournée au ridicule et une jeunesse réinventée, chaque détail peut être creusé en profondeur : rien ne semble creux.
La thématique du temps qui passe, de la vieillesse et de l'arme que le temps peut devenir, est d'ailleurs -et de manière incroyablement intéressante- transposée à celle de la guerre, de la souffrance. Qui est le personnage qui vieillit le mal, qui souffre le plus physiquement ? Certainement pas celui auquel on s'attend en les voyant.
Bref, un chef d’œuvre moderne qui mérite -et de loin- le 10/10. Il continue et continuera de me régaler. Je le conseille vivement à toute personne de l'ayant toujours pas visionnée !