Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Le Chien Fou
Le Chien Fou

Court-métrage de Benjamin Pallier et Adeline Aubry (2011)

Un film mal dirigé et des dialogues récités

Le chien fou est un film quasi amateur, il a le budget d'un film amateur, les dialogues d'un film amateur, les décors d'un film amateur mais il a l'ambition d'un film professionnel. Revenons plus en détail sur ce qui fait ce film.


Les personnages principaux sont tenus par Sebastian Barrio et Mohamed Qissi. Autant l'écrire tout de suite, ce sont des "gueules". Les voir dans les rôles qu'ils tiennent est cohérent. Seulement, ils sont mal dirigés et leurs dialogues ne sont pas naturels. Ils récitent un texte qu'ils ne maîtrisent pas, qu'ils n'arrivent pas à dire facilement, avec lequel ils n'arrivent pas à s'exprimer, avec lequel ils n'arrivent pas à exprimer d'émotions. Quand ils ont des dialogues plus simples, ils sont bien meilleurs et c'est ce qui me fait penser que ce ne sont pas de mauvais comédiens mais qu'ils nécessitent des dialogues taillés sur mesure et un travail de metteur en scène que n'ont produit ni Benjamin Pallier en tant que réalisateur ni Adeline Aubry-Martin en tant qu'assistante réalisatrice.


L'histoire avait de quoi faire un bon film et Benjamin Pallier a des idées de cadrage originales mais pas toujours pertinentes (un peu comme s'il voulait montrer à d'éventuels producteurs qu'il maîtrisait certaines techniques qu'il affectionne) mais il ne sait pas filmer le silence, il ne sait pas capter la réflexion, il ne sait pas mettre en lumière la contemplation. Il film l'action, juste l'action.


Ce film est un acte manqué. Pour Benjamin Pallier, il s'agissait d'une occasion en or de s'ouvrir en grand les portes du cinéma et il avait, pour ce faire, réussi à convaincre des comédiens expérimentés (Mohamed Qissi, Reda Chebchoubi, Pascal Liger, Pascal Sellem) mais ils sont si mal dirigés que le seul qui semble crédible est Pascal Sellem qui ne dit que trois minuscules phrases... Pour Sebastian Barrio, il s'agissait d'une occasion en or de montrer qu'il était bien plus qu'un bon acteur de films pornographiques (pour l'avoir vu jouer sur scène au théâtre, il me semble indéniable qu'il a du talent) mais ses qualités de comédiens ne sont pas mises en valeur et, au final, seules ses difficultés sont mises en lumière...


Au final, je mets 3/10. Dans la filmographie de son auteur, ce n'est pas un mauvais film mais il n'est pas abouti.

Lucas-Gaudichon
3
Écrit par

Créée

le 16 oct. 2022

Critique lue 13 fois

Lucas Gaudichon

Écrit par

Critique lue 13 fois

Du même critique

Princesse Mononoké
Lucas-Gaudichon
10

Porter un regard sans haine sur le monde...

Émouvant, intelligent, subtil. Autant briser le suspens tout de suite, j'adore ce film et je lui donne 10/10. Comment ne pas mettre 10 à une telle œuvre ? Chez Miyazaki, les personnages ne sont pas...

le 24 oct. 2013

28 j'aime

5

Le Prénom
Lucas-Gaudichon
8

Adolphement bon !!!

Ok, je reconnais, je suis tombé dessus par hasard hier soir, et ok, je n'avais pas un super à priori, les prestations récentes de Patrick Bruel (Tu veux ou tu veux pas, Comme les 5 doigts de la main)...

le 1 déc. 2014

17 j'aime

4

Si c'est un homme
Lucas-Gaudichon
9

Récit de l'Enfer par un homme qui en a réchappé.

J'ai lu ce livre il y a plus de 10 ans alors que j'étais lycéen, je n'ai jamais pu l'oublier. Rien ne prédisposait Primo Levi à devenir un jour écrivain. Rien ne le prédisposait à vivre ce qu'il a...

le 9 nov. 2014

17 j'aime

4