Pourtant, ça commençait mal: "I'll stand by you" (the Pretenders), qui ouvre le générique et qui dure, dure, dure, avec des bruitages de portes qui s'ouvrent et se ferment pour présenter 3 des 4 personnages principaux, et qui dure encore pendant les premiers dialogues du film... J'ai rien de particulier contre cette chanson, mais le mixage était juste mal fait, et je me suis dit que c'était mal parti.

D'ailleurs, la plupart du temps, j'ai trouvé la musique "mal amenée". Je me suis dit à 2-3 moments que ce n'était pas super bien filmé, ni mis en scène...

Et pourtant ! Pourtant, j'ai fini par adhérer à l'idée et au principe du film : 4 potes qui se soutiennent malgré leur(s) différence(s), et qui réussissent à s'entraider (sans essayer de se changer les uns les autres), et du coup, parviennent à (nous) émouvoir, pendant certains passages. Après, tout est une question de moment, peut-être aurais-je trouvé ce film nul à un autre (moment), mais j'ai été touché, malgré tous les reproches qu'on pourrait faire au film.

Tout a commencé avec la Traviata, qu'écoute avec nostalgie la mère d'un des quatre, récente veuve. Ce n'était pas d'une finesse extrême, mais ça m'a plu. C'est là où l'on se rend compte que ça tient vraiment à peu de choses : un "pet" plus haut que l'autre, un moment mal joué, mal mis en scène, voire mal interprété..., et toute l'émotion passe à la trappe...

Les 4 acteurs principaux (et les autres aussi) sont très bons (à mon goût, évidemment) : deux anciens comiques (Campan avait déjà montré son talent dans d'autres registres avec "Se souvenir des belles choses", Darmont, après les Nuls, montre qu'il n'est pas "juste" super drôle), un chanteur (Marc Lavoine, j'aurais pourtant pas misé un kopek sur lui), et Darroussin, égal à lui-même.

Par moments, le film "frôle" le machisme et la beaufitude, alors qu'est-ce qui le sauve ? Peut-être une certaine sincérité... On peut être con, tant qu'on est sincère, c'est déjà moins grave... D'ailleurs, c'est bien la question qu'un des quatre demande aux trois autres de se poser : "Qu'est-ce que je ferais si j'étais moins con ?"

Enfin, voilà, un fil de potes, avec tout plein de défauts, mais j'ai accroché, alors je le défends (après, les suites, j'ai pas (encore) vu, mais ça n'annonce rien de bien intéressant, si ce n'est surfer sur la vague...)
félis
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le 21 mai 2011

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