Le Colosse de Rhodes par Eric31
Le Colosse de Rhodes est un Péplum (de commande) franco-italo-espagnol réalisé par Sergio Leone, écrit par Luciano Chitarrini, Ennio De Concini, Carlo Gualtieri, Sergio Leone, Luciano Martino, Ageo Savioli, Cesare Seccia et Duccio Tessari qui met en scéne Darios (très bien joué par Rory Calhoun), héros militaire grec, qui rend visite à son oncle à Rhodes en 280 av. J.-C.... Ville qui vient d'achever la construction d'une énorme statue d'Apollon (le colosse) pour protéger son port et envisage une alliance avec la Phénicie contre la Grèce... et qui va aidé (malgré lui) les rebelles à renverser le tyran Xerxès... A noter que bien qu'ayant déjà une certaine expérience de la direction au cinéma, ce film est le premier dont a réalisé Sergio Leone a part entière (car avant il avait coréalisé Les Derniers Jours de Pompéi (Gli Ultimi Giorni di Pompéi) avec Mario Bonnard (dont certaines scéne de foule sont dans le Colosse...) et Sodome et Gomorrhe avec Robert Aldrich)... Mais c'est aussi le film qu'il a le plus aimé réaliser. De plus, il y fait quelques apparitions lors de mouvements de foule et le futur cinéaste Yves Boisset est assistant réalisateur... coécrit par Ennio De Concini (Ulysse de Mario Camerini, Guerre et Paix de King Vidor, Les Travaux d'Hercule (Le fatiche die Ercole) de Pietro Francisci, Les Derniers Jours de Pompéi (Gli Ultimi Giorni di Pompéi), Meurtre à l'italienne (Un maledetto imbroglio), de Pietro Germi, Le Masque du démon (La maschera del Demonio) de Mario Bava), Luciano Martino (le futur producteur de L'Étrange Vice de madame Wardh (1971) de Sergio Martino (son frère) et Duccio Tessari (Les Titans (Arrivano i titani), Un pistolet pour Ringo (Una pistola per Ringo), Le Retour de Ringo (Il ritorno di Ringo) et L'Homme sans mémoire (L'uomo senza memoria) ce Péplum est demeurant les des meilleurs du genre Italien... ou sur une trame assez classique, le talent de Sergio Leone dans la déconstruction des genres fait déjà merveille... A noter aussi que le duo de méchant avec Conrado Saint Martin en tyran manipulateur et la jolie Léa Massari campant le personnage le plus ambigu de l’intrigue est excellent... Enfin bref, cela donne un bon Péplum très décontracté loin de ces Messieurs Muscles qui peuple ce Cinéma bis Italien a l'époque.