"Quand on change le code, on prévient !"
Avec « Le créateur », Albert Dupontel confirme son talent de réalisateur (et d'acteur) avec un deuxième film qui s'inscrit dans l'esprit de « Bernie », et qui va même encore plus loin dans le délire psychédélique. D'un sujet qui touche tous les auteurs (la page blanche, l'inspiration défaillante), le réalisateur créé une énergique comédie délirante en se mettant dans la peau de Darius, un écrivain raté devenu subitement un auteur de théâtre adulé, mais qui ne se souvient plus ni du nom, ni du contenu de sa prochaine œuvre. Et ce dernier va progressivement basculer dans la folie furieuse afin de pouvoir retrouver l'inspiration. Avec toujours son lot de répliques croustillantes, de situations déjantées, d'humour noir et de personnages loufoques, ce film constitue une très bonne comédie rafraîchissante dans le paysage cinématographique français du genre de ces dernières années. On y retrouve également l'inspiration des Monty Python, sentiment confirmé par la présence de Terry Jones, ami du réalisateur, dans le rôle de Dieu (rien que ça!). Ce qui est bien également avec le cinéma de Dupontel, c'est que l'on ne s'ennuie jamais, aucun temps morts dans ce film qui se savoure de la première à la dernière minute. Une belle confirmation pour ce réalisateur ainsi que pour sa partenaire à la vie et à la scène, Claude Perron, dont le jeu est toujours très juste.