Son visionnage achève une redécouverte de la saga opérée dans l'ordre chronologique et ce que j'en retiens c'est que c'est loin d'être le pire des 6 films malgré l'esprit daté et méprisable qui s'en dégage par moment.
Parce que ce que j'ai vu des 2 premiers films est assez proche du néant et provoque de l'agacement à force de subir la répétitivité de situations insensées qui tirent en longueur sans aucune construction et cohésion.
Des tensions entre Jean Lefebvre et l'équipe ont apparemment émaillées les 18 ans de production, Fougasse se retrouvant ballotté et lésé dans les intrigues au fil des épisodes alors qu'il n'apporte rien de particulier à la saga, d'ailleurs personne n'est vraiment remarquable et à son meilleur (y compris De Funès) pendant tous ces épisodes.
Mais à force d'essayer un nouveau n'importe quoi 6 fois de suite tout en s'améliorant sur le rythme et le soin technique, les produits finaux deviennent au minimum divertissants et agréables à suivre.
Il a suffit d'une idée de love story de De Funès avec une bonne actrice dans "Le Gendarme se marie" pour redéfinir complètement le standard de la saga avant de se re-vautrer dans la paresse pour "Le Gendarme en balade".
C'est la magie de ces films à mélange daubé d'où peut émerger du génie prenant le dessus sur la médiocrité par moment.
Le Gendarme et les gendarmettes a su garder les points positifs du précédent avec son ambiance sonore, les scènes de Jacques François, un bon rythme de comédie même si le contenu est mauvais c'est au moins dynamique et De Funès/Galabru élargissent leur registre, ils se lâchent et ils s'amusent.
Bien que la scène médiatique actuelle nous gave de combats sur tout ce qui évoque la masculinité et tout ce qui pourrait mettre l’homme occidental et ses traditions en valeur il y a tout de même un esprit libidineux assez gênant saupoudré de clichés banania affligeants qui s'illustrent trop dans ce métrage.
Ca a au moins l'honnêteté d'être totalement assumé et contrebalancé par la débilité de tous les protagonistes "homme" de l'histoire uniquement motivé par leur entrejambe d'où les gendarmettes les surpassent au final par leur élégance, leur débrouillardise et leur force.
La morale et la mise en valeur des femmes sont peut-être sauvées grâce à la subtilité de l'histoire...ou par accident dû aux mêmes recettes hasardeuses de fabrication.