Deuxième chapitre de la seconde trilogie en Terre du Milieu. L'histoire reprend quasiment là où s'était arrêté le premier opus. La petite troupe continue son périple jusqu'à Erebor alors qu'elle est traquée par Azog et ses orques et que de nouveaux dangers se dressent devant eux.
A mon goût, Le Hobbit: La Désolation de Smaug est le meilleur épisode de cette nouvelle trilogie. Un Voyage Inattendu, bien qu'excellent, avait mis un peu de temps à se mettre en place. De plus, le côté cartoonesque qu'on pouvait retrouver, même s'il était justifié à la fois par le roman d'origine et par la volonté de créer une trilogie un peu différente de la première, est moins accentué dans cette suite. Dans le premier film, en plus des quelques chansons, surtout dans la version longue, il y avait également des scènes tout droit tirées d'un conte comme celle de la vaisselle chez Bilbon ou encore celle où les nains se font rôtir par les trolles. Dans cette suite en revanche, les aspects plus enfantins diront nous sont moins nombreux. Il y a bien la scène où l'un des nains joue au bowling en écrasant des orques avec son tonneau lorsque la troupe dévale la rivière, mais elle est courte.


On pourrait même presque dire que ce deuxième volet est plus sérieux que le premier, une sorte de transition avant le troisième chapitre qui sera lui-même encore plus sérieux et dramatique que les deux autres. L'histoire semble se durcir avec le retour de Sauron dont l'ombre ne faisait que planer dans Un Voyage Inattendu mais qui se révèle pleinement dans cette suite. Plus Sauron regagnera du pouvoir, plus le récit s'assombrira jusqu'à la fin de la trilogie de l'Anneau.


La scène où Gandalf affronte Sauron dans un duel de sorcier, où on ressent toute la puissance magique des deux opposants, est d'ailleurs l'une des scènes fortes du film qui en compte plusieurs telle que la scène avec les araignées et bien sûr le final avec le réveil de Smaug. Ce final, sans avoir la force épique et l'intensité folle de la bataille du Gouffre de Helm, est cependant très impressionnante par la présence du dragon et son affrontement contre les nains. C'est Benedict Cumberbatch qui donne voix et corps à Smaug pour en faire l'un des antagonistes les plus marquants de la saga. Il est à la fois terrifiant et merveilleux et la réalisation de Peter Jackson dévoile toute sa puissance. Le cinéaste se montrera également habile avec sa caméra lors de la scène en forêt, légèrement avant l'arrivée des araignées, pour faire passer à l'image toute la confusion et l'isolement de la troupe perdue parmi les arbres.


Le cinéaste Néo-Zélandais continue donc de proposer de très belles séquences qui nourrissent son aventure qui ne s'essouffle aucunement malgré la durée des long-métrages. C'est toujours aussi spectaculaire et passionnant. L'arrivée des elfes noirs dans le récit, avec le retour de Legolas et l'apparition de la petite nouvelle Tauriel interprétée par Evangeline Lilly, permet d'ailleurs au réalisateur d'offrir de nouvelles scènes de combat toujours aussi lisibles et agréable à regarder par leur mise en scène et leur chorégraphie. Evangeline Lilly se fait sans difficulté une place parmi les acteurs marquants de la saga en s'investissant physiquement dans son rôle elfique et en parvenant à rendre crédible un début de romance entre son personnage et l'un des nains malgré un manque de développement de cette dernière.


Il n'y a que Howard Shore, le compositeur attitré de la franchise, qui décevrait presque malgré sa très bonne bande originale. Sa musique porte le récit avec efficacité mais comporte finalement peu de nouveaux thèmes aussi forts que ceux que l'on pouvait trouver dans les des épisodes sortis plus tôt. Même le morceau phare du précédent chapitre, Misty Mountain, ne se fait quasiment pas entendre dans cette suite. Néanmoins, cela n'empêche pas Le Hobbit: La Désolation de Smaug d'être un excellent film même s'il ne se hisse pas au niveau de la première trilogie. L'univers fantastique dépeint continue de fasciner en dépit du nombre de visionnage.

Créée

le 21 juil. 2020

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Chuck_Carrey

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