Tel George Lucas offrant un préquel à sa saga légendaire, Peter Jackson relance, près de 10 ans plus tard, la franchise du Seigneur des Anneaux. Une nouvelle trilogie qui remonte 60 ans en amont pour quelqu'aventure avec déjà, et oui, quelque hobbit et quelqu'anneau...

Cela se distinguera tout d'abord par le genre: beaucoup moins de grandes batailles, beaucoup moins sombre, beaucoup moins épique. En revanche, beaucoup plus d'aventures, de personnages, et surtout beaucoup plus de visuels ! Seule la morale reste, fidèle à Tolkien. (cf: voir titre)

L'esthétique est donc le premier point fort du film: Prises de vue hallucinantes, paysages somptueux, la 3D offre un rendu éclatant et incomparable. C'est d'autant plus agréable que Peter Jackson a bien pris le temps de visiter les contrées Tolkienniques, des cascades de Fondcombe aux verdures de la Comté, en passant par les gigantesques galeries d'Erebor, allant même jusque dans l'antre d'une certaine créature au dédoublement de personnalité prononcé et atteint d'une petite confusion des pronoms. Mais elle n'est ici pas la seule à redécouvrir, loin de là. Ce premier volet est l'occasion de se pencher un peu plus sur l'identité propre de chaque race, un peu comme dans un MMPORG: Orques, gobelins, elfes, et même magiciens !

Mais ceux qui attirent l'attention ici, ce sont bien évidemment les nains. On oubliera très vite les gromelages et autres railleries de Gimli devant ces douze fiers guerriers d'Erebor, bien décidés à reprendre leurs royaume et trésors des griffes du dragon Smaug, tandis que leur chant guerrier résonne encore dans nos têtes. (Et quelle musique... On ne s'en lasse plus !)

Le voyage sera long, sûrement, mais nul sans Gandalf, toujours aussi génial. Et nul sans un Hobbit, pour sûr !

Bilbo Sacquet (Bilbon pour les puristes), oncle de Frodon, sera le 14eme membre de cette compagnie. Et c'est Martin Freeman, heureux élu, qui hobbitera ce dernier. Peu connu jusqu'alors, si ce n'est du public britannique et des observateurs pour son rôle d'acteur porno dans Love Actually et dans la série Sherlock, il ne passera désormais plus inaperçu dans le monde du cinéma. Fort à son aise dans l'exercice de la discrétion, il excelle aussi dans les jeux de regards et les mimiques. Un personnage tout de suite attachant et plein de sympathie !

Evoquons pour finir les scènes de combat (non je n'ai pas dit bataille). Elles sont au rendez-vous plus qu'on ne l'attend, et c'est un plaisir ! Les nains sont de vaillants combattants, très coordonnés et menés par Thorin, chef charismatique et majestueux. De quoi déstabiliser notre héros, mais pas d'inquiétude, il aura aussi son rôle à jouer. C'est d'ailleurs au terme de ce premier chapitre des aventures de Bilbo que l'on retient ceci: Des petites choses naissent de grandes aventures.

Autant vous dire que nous attendons beaucoup de petites choses encore de la part de Peter Jackson pour la suite, qui a su nous embarquer dans sa grande aventure à lui: un film orchestrant de façon magistrale le récit, l'action, l'esthétique et le voyage. C'est peut-être ça, un beau moment de cinéma.
Maître-Kangourou
9

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Créée

le 3 janv. 2013

Modifiée

le 4 janv. 2013

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