Le plus grand mérite du film se situe dans son aspect documentaire, dans le détail des 36 heures qui ont précédé la radiodiffusion du discours de l'empereur du Japon et la capitulation du pays. L'on saisit parfaitement la disgrâce d'une nation entière et la volonté de certains militaires de livrer une dernière bataille sur leur sol, une question d'honneur et de dignité. Par delà son abondance de moyens, le film est cependant gâché par une hystérie un peu trop systématique, marquée par une interprétation outrancière, hormis dans le cas de Toshirô Mifune, sobre et excellent comme toujours. La prolifération des dialogues et les précisions historiques ne sont en revanche pas un écueil pour qui souhaite en apprendre beaucoup sur les ultimes soubresauts de la deuxième guerre mondiale.