Minnesota Clay est un homme condamné à la prison, et en voulant se faire soigner pour un problème de vue qui le condamne peu à peu à la cécité, il parvient à s'enfuir, pour se mettre à la recherche d'une jeune femme.
A vrai dire, je ne connaissais pas Le justicier du Minnesota dans l’œuvre de Sergio Corbucci, jusqu'à ce que je voie le documentaire Django & Django où un certain Quentin Tarantino fait une critique dithyrambique du film, au point que, à ses yeux, c'est une des plus grandes réussites du réalisateur. Écoutant ce cinéphile acharné, je m'empresse de découvrir ce Minnesota Clay, le titre original qui est celui le nom du personnage principal, et je dois dire que les bras m'en sont un peu tombés. Car au fond, j'y ai vu un western assez classique, où la vengeance est là, mais filmé avec une mollesse, où on se rend compte que la musique de Piero Piccioni fait l'essentiel du spectacle. On ne peut pas dire que l'acteur principal, Cameron Mitchell, soit un monstre de charisme, car il ressemble davantage à une endive séchée. J'aurais aimé que Corbucci joue davantage avec son handicap qui devient de plus en plus important, ainsi que sur un des thèmes du film qui est la famille, mais au fond, ça reste mou du genou, y compris chez le méchant nommé Fox, joué par le français Georges Rivière.
Quand on voit le futur Django, réalisé quatre ans plus tard avec la maestria dont était capable Corbucci et ce Justicier, on se dit qu'il faut bien se faire la main...