Le contexte, ça joue. La preuve avec Le Labyrinthe.

Je sors de la salle de cinéma (ou presque) et je suis dans un état pitoyable. Je ne peux pas comparer à un film d'horreur ou d'angoisse qui m'aurait fait le même effet, je n'en regarde pas. (Mais je devrais surement) Ce qui est sûr, c'est que j'ai le coeur qui bat d'une façon ... Bien trop rapide, et que j'ai le souffle ... Comment dire ? Haletant. Incroyable ? Je suis une folle ? Pas tant que ça je crois. Et en voici les raisons.


Tout d'abord, re-situons tout ça, histoire que vous compreniez bien. Le Labyrinthe, dès les premières images de bande annonce, j'avais envie de le voir. Je suis quelqu'un de très attachée aux concepts, aux scénarios mais surtout aux intrigues, à tous les enjeux derrière un scénarios, souvent révélateur de notre société, avec un message toussa toussa. Donc tout ce qui est S-F, dystopies et compagnie ça me plait bien ! Donc autant dire que Le Labyrinthe me proposait un truc sympa. Soit.
Mais voilà : il est sorti, je n'ai pas fait comme à mon habitude pour je ne sais quelle raison, c'est à dire voir le film dans les toutes premières séances pour avoir un avis avant que celui des autres me tombe dessus, et mes amis et autres personnes influençables sont allées le voir avant moi. Résultat : leur avis négatif m'a bien dégoutée. Le Labyrinthe, si je passait à côté, rien de bien grave au final.
Et puis, ce soir, après avoir vu Les Musées du Vatican en 3D (et c'était d'ailleurs bien cool aussi), je ne voulais finir ma soirée aussi tôt. Et puis aussi, Le Labyrinthe était toujours en salle. Donc bon ... L'occasion de se faire son propre avis ! En plus, ça faisait un moment que plus personnes n'en parlait autour de moi. J'étais presque redevenue "vierge".
Vu le temps qui s'était écoulé depuis sa sortie, cela laisser sous entendre que j'allais être seule dans la salle. Et c'est tant mieux. Mais j'étais quand même très fatiguée, et je partais du postulat que je m'endormirais au moins 10 minutes devant, qu'il soit bon ou mauvais, le pauvre il y pouvait rien là.
Je me retrouve donc dans une salle vide, de taille moyenne, à 22h. J'ai toooout mon temps pour choisir ma place, que je ne me gêne pas pour choisir justement précautionneusement. Je dis ça parce que ça rentre dans les points qui comptent. Ni trop près, ni trop loin. La place garantissant la meilleure immersion. (ce mot est ULTRA GIGA important au cinéma)
J'étais aussi seule, sans potes, sans rien. (Non ne me pleurez pas, pas la peine) Ce qui implique que je n'avais aucune raison de faire d'autocensure, de m'adapter à l'avis des autres pour ne pas être une pariât de la société ou je ne sais quel autre mécanisme inconscient du cerveau qui fait qu'on modifie notre comportement en public. Juste moi, ma perception, et ma petit conscience.


Et là ... Je n'ai pas décroché d'une seule image (car oui, c'est 1/24 de seconde une image. C'est pour dire.) Le film est juste hallucinant. Certes, il a du m'emporter avec lui pour je ne sais quelle raison personnelle que j'ai en plus de certains autres spectateurs. Mais quand bien même, il est vachement bien foutu ! Le concept est DINGUE. Je ne cessais de me demander "Putain il se passe quoi après ?!" avec la voix la plus flippée du monde. Je ne cessais pas non plus de regarder avec la plus grande attention chaque recoin de l'image, ne voulant manquait aucun détail du monde du Labyrinthe, ou autre d'ailleurs ... Car oui j'ai biiiien flippé devant le Labyrinthe. Enfin, DANS le Labyrinthe. La mise en scène nous le montre exactement comme il faut. Quand il doit être inquiétant, il est inquiétant. Quand il est signe de liberté, il devient plus sympa. (Et c'est infime, vous l'avez peut être même pas vu, mais c'est ça la beauté des choix de mises en scène. Utiliser des moyens techniques pour changer nos impressions).


C'est simple : Je n'ai cessé de courir, et j'ai finis à bout de souffle. J'étais crispée dans mon siège, stressée, et tourmentée par tout ce bordel révélateur.


Evidemment le film surf sur les "codes" du genre : on ne vous dit pas tout, et c'est normal, le héros fait preuve de courage, c'est évidemment lui qui chamboule tout (enfin c'est le rôle d'un héros, sinon il y aurait pas bien d'histoire si on montrait dans un film un jour comme les autres), et oui il se passe des trucs dramatiques ... Mais là le contexte justifie entièrement tout ça. À part certaines réactions justement pas assez inquiétées à mon goût (car moi, je flippais bien plus qu'eux hein), je trouve le tout cohérent. Même le faux méchant est cohérent. Et le concept, je me répète, est génial. Même si, sans voir la suite on va dire que c'est ça, on comprend pas encore bien tout, et on a peur de se qu'ils vont nous pondre. Mais je ne suis pas pessimiste. Surprenez moi ! J'ai envie d'être surprise.


Arrivée à la fin je n'avais qu'une envie : que je m'achète les livres pour que je puisse savoir la suite. Pas des personnages, je m'en fout un peu, mais de ce monde de fou ! C'est quoi ce délire avec le Labyrinthe ? Pourquoi, comment, et ... POURQUOI ? C'est la première fois que j'ai envie de lire après un film. Et je lis même pas du tout de base en fait.


Le Labyrinthe est donc un film qu'il faut voir, si on veut le voir. (<-- attention, terme sujet à mauvaise interprétation). Je dis ça dans le sens où on veut le prendre au sérieux. Certes quand on y va en ayant un appriori négatif, ou même juste en le classant dans la case "film qui va me divertir sympathiquement" mais qu'on ne veux pas vraiment attendre plus de lui, si on y va entre potes, justement pour se retrouver entre potes plus que pour mater le film en question, si il n'est qu'un bon prétexte à votre soirée ... Alors oui, vous en tirerez ce que vous vouliez, et ce que la majorité des gens ont vus.


Mais si vous osez donner un peu d'importance et de crédibilité au film, et que vous pensez une seconde à tout les mecs qui était derrière et qui certainement n'ont pas fait tout ça en se disant "on fait un film bas de gamme", on se dit que c'est pas pour rien ... Et moi j'ai vu que c'est pas pour rien. Ya un chouette boulot derrière Le Labyrinthe, même si c'est pas la mise en scène du siècle (de toute façon c'est Mommy cette année), il respecte tout à fait ce qu'il promettait. Un concept, amené comme il le faut, un suspens et un mystère bien dosé, des personnages intéressant juste ce qu'il faut mais pas trop pour pas nous détourner du vrai problème : qui a t'il derrière le Labyrinthe ? Qui tire les ficelles ? Et pourquoi ...


Je vous laisse donc aller le voir au cinéma tant qu'il est encore temps, parce que bon j'avoue, il vaut carrément mieux le coup dans une salle obscure !

Lucie_Trimolet
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le 5 déc. 2014

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