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En passant d’Iran en France, Asghar Farhadi conserve intactes les qualités singulières de son cinéma, à la fois limpide et secret: dans la banlieue parisienne comme à Téhéran, il règne la même inquiétude, la même difficulté de communiquer entre des personnages mis en scène avec une précision chirurgicale. Ici, le réalisateur de A propos d’Elly et de Une séparation prolonge et développe son discours en accordant une place centrale aux enfants dans cette histoire de retrouvailles ratées entre Marie (Bérénice Bejo) et son ex-mari Ahmad (Ali Mosaffa) revenu d’Iran pour signer une convention de divorce. Au fil de révélations successives savamment dosées, le centre de gravité du film bascule ensuite vers le troisième personnage, Samir (Tahar Rahim), le nouveau compagnon de Marie, jusqu’à une bouleversante séquence finale. Gros secrets, petits mensonges, des mots qui font mal quand ils voudraient consoler: moins implacablement mécanique que les précédents films de Farhadi, Le passé n’en livre pas moins son lot d’émotions contradictoires qui renvoient le spectateur à ses propres questionnements.


Critique écrite en 2013

SteinerEric
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le 1 mai 2024

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Eric Steiner

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