Il en aura fallut de temps pour que ce film sorte sur nos écrans : Cannes 1997, sortie en 2015 ! Film qui pourtant pose deux belles réflexions.
La première est celle de la prison sans porte, intrigue principale de la pièce de théâtre. Le prince se soumet à la prison, mais elle n'est pas fermée. Le prince se voit octroyer de droit d'abroger sa propre peine de mort, si il la trouve juste. Trop facile ? Terrible questionnement si il en est, puisque d'un seul coup, non seulement vient l'accomplissement de la sentence, mais aussi la responsabilité de choix de la justice.
La seconde est beaucoup plus filmique est liée aux lumières du film : très sombres. Tout y est éclairée à la bougie, comme à l'époque (les costumes aussi sont très soignés). L'ombre est alors partout, sur les visages, dans les recoins des pièces. Autant de zones de mystères mouvante dans lesquels le prince de Hombourg et l'Électeur chercherons des réponses à leur tiraillement. Le rendu très «Kodak» des couleurs est vraiment du meilleurs effet, et ça tranche vraiment avec le cinéma sur-éclairé que l'on l'habitude de voir en ce moment.
Bien sûr, il y a la grande morale (très orientée catholique), qui donne des discours très grandiloquents et un peu désuets. Mais elle est assumée et le dénouement apporte finalement un certain relâchement et une certaine distance vis à vis de cette morale très stricte, qui est du meilleurs effet.