Vice-Versa
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Djibi, veuf, vit seul avec sa fille Sofia. Il lui invente tous les soirs une histoire merveilleuse dans laquelle elle est la princesse à sauver et lui le prince salvateur. Mais ce rituel enfantin s’arrête brutalement avec l’entrée au collège de Sofia et sa rencontre avec Max, un garçon de sa classe. Djibi est détrôné de son rôle de prince et perd peu à peu sa fille.
Le synopsis et la bande-annonce suffisent à comprendre que le film va arpenter des sentiers déjà maintes fois battus : ceux de l’imaginaire enfantin et du passage à l’adolescence. Pourquoi pas ! C’est un terreau fertile après tout et le point de vue original d’Hazanavicius peut apporter une nouvelle lumière sur ces thématiques.
Malheureusement, ça ne prend pas. Très vite, on a l’impression de se retrouver dans une mauvaise adaptation française d’Inside Out. Même si c’est un public enfantin qui est visé, le scénario ne présente rien d’original, les dialogues sont maladroits, voire gênants, et l’humour, quand il est présent, ne fait pas rire. Le réalisateur tente d’apporter son grain de sel à ce scénario mais cela ne suffit pas à en faire quelque chose de bon, de mémorable. Sans être un navet, il ne marque pas, on en retient rien. Donc, qu’il le veuille ou non, ce prince finira tout de même aux oubliettes.
Bref, si le talent d’Hazanavicius n’est plus à démontrer, il ne se démarque pas dans des films comme Le prince oublié, des films déjà faits et refaits sur le passage de l’enfance à l’adolescence. Comme pour ses précédents grands films, le talent du réalisateur français triomphe lorsqu’il sort des sentiers battus, quand il est précurseur.
On attendait beaucoup, et nous n'avons rien.
Critique pour le Suricate Magazine : https://www.lesuricate.org/le-prince-a-oublier/.
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Créée
le 25 avr. 2020
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