Le Réserviste
6.2
Le Réserviste

Court-métrage de Mathieu Berthon (2011)

Un vibrant hommage aux Séries B 80’s/90’s, volontairement cheap, généreux et réalisé avec passion.

Après avoir passé 5ans dans l’armée, le soldat Joseph Danton est de retour dans son village natal, sauf que la région tremble devant Angelo Combaropoulos, un promoteur véreux aux méthodes expéditives. Joseph va devoir se salir les mains s’il veut préserver sa vallée…


Après plusieurs petits courts-métrages (notamment le faux trailer Tourist-A - 2010), Mathieu Berthon passe la vitesse supérieure en s’attelant à une version plus longue qu’à l’accoutumée. Avec 40min au compteur, ce dernier réalise un vibrant hommage aux actionner bourrins des années 80’s & 90’s. Bien évidemment, on repense à Rambo (1982) de Ted Kotcheff ou encore à Commando (1985) de Mark L. Lester.


Réalisé en 2010 dans le fin fond de l’Isère (en 7 jours), le tout, avec un budget infinitésimal, Le Réserviste (2012) est un bluffant film de potes, entouré d’une équipe d’amateurs et de professionnels, quand on voit le résultat final, on ne peut être que stupéfait (dans le même registre, on pourra aussi citer Commando Ninja - 2018, de Benjamin Combes).


Le résultat est volontairement cheap, c’est généreux et on ne boude pas notre plaisir devant un tel film. Les séquences de gunfight sont vraiment jouissives (explosions de maquettes au lance-roquette, un viet’ qui se fait fracasser en 2 contre un arbre, un shot gun frontal, …), on a même droit à une séquence de débroussailleuse (avec éviscération), le tout, avec des séquences de combats chorégraphiées par Manu Lanzi !


Même la distribution nous réserve son lot de surprises, avec dans les rôles principaux David Doukhan & Hélène Darras et à leurs côtés Lionel Laget (Deadly Bipolarity - 2023), Rurik Sallé (Ninja Eliminator IV - 2015) et même Mickaël Pichet, dit "Mickey" (ex-chanteur du groupe punk "MST" et tenancier du bar "La Cantada" à Paris où Mathieu Berthon organisait ses soirées nanars « Pas de pitié pour les navets »).


D’ailleurs, on ne boude pas notre plaisir d’y voir Mickey enculer une chèvre.


Une Série B qui assume pleinement son côté hommage et Série Z, fait avec passion et talent.


(critique rédigée en 2012, réactualisée en 2023)


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


« Merde, j’me suis chié dessus. J’aurai pataugé dedans toute ma vie. Monde de merde. »


« - Si seulement j’avais pu les en empêcher.
- Avec des scies Joseph, on couperait du bois. »


« C’est pas la fin du mois, mais j’vais te faire saigner ! »


« Tient, voilà du boudin ! »


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RENGER
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le 10 mai 2012

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RENGER

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