Frank, jeune punk, travaille dans une société de fournitures médicales avec son supérieur Ernie. Un soir, en attendant la fin de leur service, Ernie raconte à Frank que le film de Romero, "la nuit des morts-vivants", est en fait basé sur une histoire vraie mais que l'armée a étouffée l'affaire. L'armée aurait maîtrisé les morts-vivants en les enfermant endormi dans des capsules hermétiques et les auraient stockés dans différentes bases militaires. Bien entendu, un livreur se serait gouré d'adresse et aurait livré des années auparavant quelques-unes de ces capsules dans l'entreprise de nos deux zigotos qui les stocke depuis dans la cave de l'entrepôt. Frank a du mal le croire. Alors, pour le lui prouver Ernie l'emmène voir ces fameuses capsules dans la cave et en les manipulant va en faire sortir un gaz toxique qui va se répandre dans tout le bâtiment.


On a à faire à un film d'horreur typique des années 80 qui représentent pour moi l'âge d'or du genre. Une époque où les CGI n'avaient pas encore envahi les écrans et ou les effets spéciaux étaient encore l’œuvre d'artisans qui savaient nous bluffer.


Et aussi une époque ou des petits studios pouvaient faire des films à petit budget ou à budget moyen en étant sur de se faire distribuer au cinéma (ce n'était pas encore l'époque des grands complexes), et qui pouvait aussi se rattraper par la suite sur un marché de la vidéo florissant. Cela laissait une plus grande liberté de ton et beaucoup moins de formatage.


Ce film n'a pas été réalisé par un inconnu, mais par Monsieur Dan O'Bannon, le scénariste et créateur d'Alien. Même si l'esprit du film n'est pas du tout le même, on ne peut que s'en lécher les babines d'avance.


On se retrouve devant un film qui mélange allègrement l'horreur, le gore et la comédie. Et qui réinvente le mythe du mort-vivant, même si ce dernier était encore jeune à l'époque.


Effectivement, dans ce film :


• Les morts-vivants ne marchent pas lentement d'un pas lourd, mais il court (Danny Boyle n'a rien inventé)

• Ils ne sont pas des abrutis uniquement guidés par leur instinct primaire, mais sont capable d'organiser des traquenards

• Ils ne sont pas des masses de chair décomposées qui errent de manière hagarde sur la terre. Ils ont une conscience, et si ils dévorent le cerveau des humains, c'est pour calmer la douleur (la mort ça fait mal)


Outre ces originalités, nous aurons droit à une réalisation soignée, une jolie photographie, et des acteurs qui tiennent bien leur rôle.


La bande originale est pour moi épique, avec un thème principal culte qui accompagne un superbe générique d'ouverture, et des chansons hard rock FM collant superbement bien avec les scènes qu'elles accompagnent ("Burn the Flame" qui accompagne la scène d'auto-crémation, magnifique et émouvante, "Tonight (We'll Make Love Until We Die)" pour accompagner la fameuse scène de striptease intégrale de celle qui deviendra une des plus fameuses scream girl du genre, Linnea Quigley).


Vous l'aurez compris, il s'agit pour moi d'un incontournable pour tous les fans de film d'horreur et des années 80.

Snifou-Snifou
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le 25 nov. 2023

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Snifou De Laze

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