Mama's boy

Waw, j'avais pas vu le nom de Carpi passer au générique, je ne m'attendais vraiment pas à voir son nom ici tant le film diffère de ce qu'il a fait.
Je précise que c'est la version longue (2h30) que j'ai regardée.

L'intrigue n'est pas terrible ; c'est dans la mouvance de ce qui se fait actuellement à savoir un condensé wikipédiesque de sa vie, soit des petites scènes tournant autour de comment il était et de ce qu'il a pu faire. C'est assez décousu, ça manque d'un objectif principal pour structurer le récit. Mais l'on appréciera le côté humain et surtout le fait que l'on nous montre un Elvis dont la fragilité le poussera à se comporter comme un con à la fin de sa vie. Par contre on ne parlera pas de son addiction à la drogue. Mais bon c'est déjà pas mal qu'on le montre odieux avec sa femme (les filles à partir du moment où un mec vous apprécie parce que vous lui rappelez sa mère, je vous conseille de vous barrer vite fait, même si c'est un beau gosse au regard tendre).

Je précise aussi que ma version longue était bizarre, car montée à partir de la VF du film de 120' + des segments en VO pour les rajouts ; le montage m'a paru bizarre aussi, avec quelques maladresses. M'enfin ce qui surprend, c'est de voir ce qui est gardé parfois de certaines scènes quand on retire les passages en VO, ça ne laisse plus que quelques plans hyper courts, ce qui doit rendre la version de 120mn assez indigeste (déjà que dans la version de 150mn on a l'impression que tout va déjà un peu trop vite...).

Bon, ben on peut dire que c'est bien emballé, comme un bon gros film de commande. En plus ce n'est qu'un téléfilm ! Faut croire que Carpi sait bien où injecter le fric qu'il reçoit pour faire comme au cinéma. Les décors sont chouettes, les costumes aussi. Le découpage est pertinent, le montage est rythmé. L'on appréciera cette reconstitution simple mais suffisante. L'on appréciera également les efforts de Russel pour imiter le King. Dommage que ce ne soit pas lui au chant, car ça casse un peu la scène, surtout quand Kurt donne l'impression d'être plus déchaîné que la voix d'Elvis (ceci dit, je crois que les morceaux ont été réinterprétés par quelqu'un d'autres pour le film, une voix qui sonnerait donc comme celle de Elvis).

Bref, le récit m'a semblé un peu foutraque, il aurait sans doute mieux valu se concentrer sur une période plus restreinte de Elvis (en même temps je comprends qu'il fallait bien montré l'attachement à sa mère pour mieux montrer son désespoir à la fin). Une curiosité à voir quand même.

PS: apparemment, si Carpi a pu avoir ce job, c'est parce qu'un producteur a vu qu'il avait fait la musique de Halloween tout seul et que donc, il pouvait bien faire un biopic sur un musicien.