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[...] Le premier récit tient du miracle, extrêmement critique de la richesse américaine, raciste et bourrée de préjugés. Ce premier sketch permet à Julie Delpy de s’amuser dans un rôle de mère faussement attentive aux questionnements de son enfant sur cet animal. Elle lui expliquera notamment que si le canidé n’est pas stérilisé, il se fera violer par un chien méchant nommé « Mohamed ». On rigole beaucoup parce que Solondz arrive à taper juste et démonte ce fameux rêve américain qu’on aime tant critiquer. C’est par la suite que les choses se compliquent : le teckel change de propriétaire et les histoires s’enchaînent, parfois maladroitement. On en veut pour preuve un entracte qui manque d’audace. Le canidé censé être au cœur du récit se voit alors remplacé par des personnages désespérés. [...]
Oui, le film est cynique et Solondz nous prévenait quand il expliquait que ses longs métrages étaient drôles, mais aussi emplis de désespoir. Il n’y a aucun mal à traiter la chose avec un peu d’humour et d’essayer d’y injecter une critique sociétale pour faire bien. Cependant, on ne peut s’empêcher de penser que le projet aurait dû en rester au stade d’un court-métrage qui aurait nettement plus fait mouche que s’il avait été étiré sur la longueur, comme c’est le cas ici.