Il y a un moment ou il faut savoir écrire des critiques froides.
Une critique froide ne vous dira jamais "C'est typiquement du Jaco van Dorsale".
Une critique froide ne vous dira jamais "Il fallait oser le faire. ça mérite un point."
Bref, une critique froide ne s'égarera jamais à donner des bons points sur bases d'arguments qui sont en fait des excuses. Une critique froide analyse le film tel quel, indépendamment de l'affection pour un réalisateur, un acteur, une musique, etc....
Une critique froide, c'est l'objectivité (le paroxysme de l'illusion), l'analyse sur base d'une grille de critères, sur base d'un cahier de charges à remplir.
Pourquoi je fais une critique froide ?
Parce que le tout nouveau testament est le genre de film qui pousse un critique à revoir sa copie, à revoir sa grille de lecture, ses critères qu'il croit objectif, bref, c'est un film qui fait douter.
Je garde la tête froide (comme ma critique) et ne dirais donc pas que c'est là un des mérites du film. Na!
Je reprend mon cahier des charges et révèle les points positifs du film: thème intéressant, bonne mise en scène, belles idées visuelles (la base quand on veut faire un film sinon on fait un bouquin), un scénario "compte à rebours" salvateur pour rassurer quand on trouve que ça devient trop long.


Points négatifs:
-des personnages INEXISTANTS (et c'est là la plus grosse faille du film), dépourvu de personnalités, de contrariétés, de buts, d'évolution, bref: dépourvu d'une réelle psychologie. On appelle ça des caricatures, des clichés, de la propagande.
-Des musiques clichées à souhait, entendues mille fois dans d'autres films. On se croirait dans le Watchmen de Zach Snyder (vous savez, le genre qui vous met "the sound of silence" sur une scène d'enterrement).
-Une illusion de scénario. La vrai histoire du film, c'est celle d'une bonne femme qui sort jamais de chez elle, qui voit sa fille et son mari se tailler, et qui met TOUT le film à se décider à faire quelque chose. Et quand elle fait ENFIN ce quelque chose, le film est fini. ON se croirait dans un de ces fameux film de milieu de trilogie, ou la situation n'évolue que quand le générique de fin arrive.


-Enfin, et c'est là ce qui fait pencher ma cote pour un 4 sur 10 et non un 5 sur 10, le propos, le message réel qui se cache dans le scénario, est une propagande scandaleuse, vide de tout développement et aux antipodes de la réalité: l'apologie du féminisme. Soyons clair, tout ce qui fini par ISME, est une forme d'extrémisme. Ce film, extrême donc, est l'histoire d'un monde créé par un homme appelé Dieu. dans ce monde, les hommes sont des incapables, des pervers, des assassins, ou, dans le meilleur des cas, des hommes souhaitant devenir des femmes. Quand à Dieu, un homme seon Jaco, il est méchant, et RIEN D'AUTRE que méchant). Les femmes sont le rayon de soleil, sont la raison, la sagesse, la solution. Elles n'ont besoin d'aucune remise en question et ne souffrent que par la faute de l'homme (là ou l'homme soufre par sa faute). Toute fois, ce film N'EST PAS une dédicace aux femmes, n'est pas une ôde aux femmes, ni un hommage, ni une déclaration d'amour. Si ce film insulte les hommes et les dénigres, il décrit les femmes comme creuses et sans relief. Le plus bel exemple est Yolande Moreau, la femme de Dieu. Je ne spolierai pas le film mais elle est un cliché comme n'import quel film macho en écrit à la pelle. Et c'est ça, le pire dans ce film: il est féministe, sans pour autant proposé autre chose que la même vision des femmes que celle des macho (le genre à rien foutre de sa journée, sauf passer l'aspirateur , et incapable de comprendre ce qu'elle fait quand elle a un ordinateur à portée de main). Du coup, la fin de son film, le feu d'artifice de son propos, de sa propagande, retombe comme un soufflé, dans le vide est omniprésent sous la coquille qu'est son film.


SI une critique chaude vous dirait qu'un film dont on ne partage pas le propos n'est pas pour autant un mauvais film, une critique froide pousse l'analyse plus loin pour démontrer, par a + b, que le film est mauvais de par ses faiblesses écriture, de création de personnage, de rythme, et de part le vide qui l'habite.

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le 27 sept. 2015

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