Dieu existe et c'est un enfoiré de première : en tant qu'athée radical, voilà une proposition à laquelle je veux bien adhérer !
Si l'on y regarde de très près, Le tout nouveau Testament multiplie les références (au Fabuleux destin d'Amélie Poulain, auquel il emprunte la jolie brune rêveuse qui entend changer la vie des gens, une certaine narration, un ton et des idées, mais aussi à certains sketches dont il réutilise quelques vannes), mais pour y regarder de très près, encore faut-il être capable de prendre un certain recul froid et objectif.
Or c'est quasiment chose impossible tant le dernier long de Jaco van Dormael emporte immédiatement le spectateur dans un univers bouillonnant d'idées et bouleversant d'émotions riches.
Absolument splendide visuellement et porté par un casting parfait, Le tout nouveau Testament est un bonbon doux-amer, une folie pure et culottée, un délicieux blasphème, une fable métaphysique enchanteresse et angoissante, une fantaisie drôlatique, poétique, onirique, musicale, à laquelle il est tout à fait impossible de ne pas succomber entièrement, passionnément, sans cesse surpris et béat de bonheur.