Le Vampire
6.8
Le Vampire

Court-métrage documentaire de Jean Painlevé (1945)

Manuel d’apprentissage – Jour 18

--- Bonsoir, voyageur égaré. Te voila arrivé sur une critique un peu particulière: celle-ci s'inscrit dans une étrange série mi-critique, mi-narrative, mi-expérience. Plus précisément, tu es là au vingtième épisode de la quatrième saison. Si tu veux reprendre la série à sa saison 1, le sommaire est ici :
https://www.senscritique.com/liste/Vampire_s_new_groove/1407163
Et si tu préfère juste le sommaire de la saison en cours, il est là :
https://www.senscritique.com/liste/Vampire_2_King_Crocs/2478265
Et si tu ne veux rien de tout ça, je m'excuse pour les parties narratives de cette critique qui te sembleront bien inutiles...---


Quelle surprise ! Il n'y a que la Cinémathèque pour nous pondre une idée aussi saugrenue ! Jamais je n'aurais pensé voir un documentaire animalier des années 30 lors du mois monstre. Et pourtant, il s'intègre finalement mieux dans le thème que certains *Irma Vep* ou *La Comtesse*, très borderline. Mais alors que penser de cette curiosité ? Finalement, oui, ce film a beaucoup à voir avec le film de vampire. Le héro a cette petite bouille ravissante (à défaut du masque de beauté glaciale de la plupart des autres héros du mois), qu'on aurait pas imaginé si cruellement raffiné. Le double-tiraillement dont je parlais, celui qui nous fait nous sentir mal de nous être attachés à un être aussi abominable est formidablement appliqué ici. En appui bien sur sur les méthode de production peu scrupuleuse du bien être animal de l'époque dans un sens ; et sur cette musique guinguette absolument absurde avec un sujet pareil dans l'autre. Musique ridicule qui fait que je ne m'éternise pas sur l'hilarité qui a gagné la salle face aux images du sublime *Nosferatu* de Murnau. Évidemment, même moi, malgré tout le respect qui me transi face à ces images, je n'ai pu défier un sourire de se peindre sur mes lèvres, à les voir appliquées sur une musique aussi peu adaptée. Ajoutons à cela une introduction complètement démesurée face à son sujet, et une narration off délicieusement ringarde, et on sortira l'un de ces films-bijou dont l'existence même est une curiosité, et dont l'étrangeté se révèle dans toute sa démesure sur grand écran. Un documentaire-guinguette sur le prince des ténèbres. Oui, ça existe. Merci la Cinémathèque.
Zalya
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le 10 nov. 2019

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Zalya

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