Y'a des fois comme ça, on ne sait pas trop quoi regarder, et là on se dit « Tiens, si je me faisais une petite nouveauté... ce film là par exemple, sa jaquette a l'air sympa, on dirait un mélange de film de sabre et vu les têtes qu'ils ont, ça a l'air bien débile... »... Et comme beaucoup le savent, le choix d'un film a la jaquette n'est que rarement judicieux et c'est le cas avec ce Legend of the Swordsman dont le visionnage a failli s'écouter plus tôt que prévu...

D'emblée, on remarque d'entrée que les chorégraphies de Leung Kar-Yan (Five Shaolin Master, Legend of a Fighter) sont plutôt réussies. On se rend également compte que le parti pris est celui de la comédie et que le combat par lequel commence le film ne va être que l'un des rares auquel on va assister. Et c'est exactement ce qui va se passer, à peine 3 combats en tout et pour tout et même s'ils sont bien emballés, ils ne vont pas vraiment réussir à maintenir le spectateur éveillé sur tout ce qu'il y a à côté, à savoir la partie comédie, qui est disons le clairement franchement ratée malgré la présence de Law Kar-Ying (Bons Baisers de Pekin).
Ce dernier a beau cabotiner comme il se doit, la sauce ne prend pas. Et ce n'est pas Angelica He Jie qui incarne sa fille qui va arranger les choses. Tout son passage dans la ville où elle rencontre Ashton Chen (un des deux jeunes des Shaolin Popey) et où ce dernier croit que c'est un garçon car elle est habillé comme tel est d'un ennui mortel. Le réalisateur essaie d'introduire des quiproquos qui tombent tous à plat tant on les voit venir à des kilomètres (le coup de la maison close...). On a vraiment envie qu'ils trouvent rapidement les épéistes qu'ils sont venus chercher pour que le film se termine plus rapidement...

Ces épéistes sont d'ailleurs le seul point positif du film. Incarnés par Leung Kar-Yan, Ashton Chen et Li Yu (Love at Seventh Sight), ils apportent avec leurs rares combats les quelques passages qui nous réveillent un peu. Il faut reconnaitre que Leung Kar-Yan vieillissant a quand même encore la classe et que Ashton Chen démontre ici encore, après son rôle dans Ip Man 2, qu'on peut compter sur lui pour faire parti de la nouvelle vague d'artistes martiaux du moment.

Mais voilà, ces maigres bonnes choses ne suffisent pas et malgré de très beaux décors désertiques, The Legend of the Swordsman est un film beaucoup trop passable pour qu'on y prête vraiment attention. Espérons juste que les réalisateurs sauront exploiter Ashton Chen a sa juste valeur et que Leung Kar Yan continuera d'apparaître mais dans des films bien plus réussis. Circulez, y'a rien à voir...
cherycok
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le 22 nov. 2011

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