Leprechaun à Las Vegas par Lou Knox

Bienvenue dans le monde magique de Brian Trenchard-Smith ; un monde où des acteurs argentins peuvent jouer des prêteurs sur gages hindous et cupides avec un accent juif à couper au couteau, un monde où la frontière entre le Bien et le Mal se franchit en dépensant l'argent destiné aux études d'un étudiant mineur campé par un comédien de 33 ans, où Las Vegas devient le paradis de n'importe quel farfadet en quête d'un shilling alors qu'il pleut de l'or à tous les coins de rue, où l'abus sexuel et le harcèlement vont trop loin quand on décide de virer les employées en question ...

Ce film est génial, les personnages sont tous plus débiles les uns que les autres, poussés par la volonté de ressortir les pires travers de la race humaine (la luxure, la soif de devenir riche, d'être le plus grand magicien du monde, et d'avoir la plus belle paire de seins qui existent dans l'univers). Warwick Davis s'en donne à coeur joie, il s'éclate et ponctue toutes ses phrases par des petits vers lubriques et macabres tout en cherchant un moyen original de tuer un par un tous les protagonistes.

Slasher fantastique ou comédie d'horreur qui s'assume à 200% ? Ce film n'est pas un nanar malgré lui. Il capte l'essence même de ce qui fait la force des nanars et s'amuse avec le public.

Autant les deux premiers volumes m'avaient laissé un certain agacement, autant le troisième volet m'a complètement séduit. De nouveau (pas vu ce film depuis au moins 23 ans). C'est croustillant, c'est maladroitement raciste, sexiste, une suite de licence qui joue cartes sur table et qui emploie les moyens du gore débile pour notre plus grand bonheur.

Dommage que le saladier de popcorn soit pas fourni, sinon je m'en serai remis un petit coup juste pour le plaisir !