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La véritable tête d'affiche du deuxième long métrage de Xavier Dolan est sa bande-originale. Probablement même que la musique et la caméra sont plus importantes que les acteurs qui s'effacent, voire se noient un peu sous la forme.


La grâce est avant tout musicale et dorvalienne. Dans une scène d'environ 2 minutes et 36 secondes, on fait la connaissance d'une androïde aux cheveux bleus et, à ce moment-là, on se fout pas mal de savoir si Francis et Marie se déchirent. Anne Dorval captive l'espace d'un instant dans des flashs de lumière artificielle qui ont la couleur des ses cheveux.


Alors oui, il est parfois possible de s'identifier aux pérégrinations de ce trio qui s'avèrera ne pas en être un. L'amitié, comme en amour, dans une relation à 3, ne se néglige pas. Il ne faut même négliger personne.


La tension monte entre Francis et Marie, quand les frontières se brouillent de plus en plus chez Nicolas. De ses attentions, à ses gestes, à ses mots, tout paraît si juste, si véritable. Il n'est pas manichéen, il aime, il dort, il danse, il est ouvert, il est fluide...
La force de ce film c'est de réussir à nous faire croire ce qui n'est en fait qu'une illusion, des amours imaginaires. Et toujours cette relation amour et haine déchirante, comme si l'un n'allait pas sans l'autre. Si j'aime, c'est que je déteste quelqu'un. Et si je déteste, c'est que j'aime ou aimerais quelqu'un un jour.


On se fait des film tous. Et la réalité souvent nous rattrape avec plus ou moins de violence.


Comment t'as pu pensé que j'étais gay ?


J'aurais quand même quelque chose sur le feu !


Je me suis perdu en chemin. Probablement comme les personnages. Entre le documentaire sur les relations amoureuses, vraies ou fantasmées, et la réinvention un peu ratée d'un triangle amoureux qui n'en est pas un, le film déçoit dans le fond, et nous sublime dans la forme.

Julien_Ripert
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le 17 avr. 2020

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Julien Ripert

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