Les Amours imaginaires par Thelonius
Une fois de plus, Xavier Dolan m'assène les tensions que je n'ose palper.
Avec ces Amours imaginaires, c'est toute la beauté de l'obsession que j'ai reçue en plein visage. Ce qu'on ne dit pas, ce qu'on vit au plus profond de soi, cette intimité que le cœur construit pour lui-même.
Quelle justesse, quelle acuité dans sa manière de me montrer ce que je suis.
Le plus étonnant, c'est que comme avec Mommy, la flèche acérée frappe chacun en un endroit différent. Ou ne le frappe pas du tout. Mais pour ceux qu'elle touche, quelle vigueur! On se retrouve morcelé, écartelé, disséqué, et on admire les fragments de ce qui vient de jaillir.