De l'Afghanistan, on ne connaît malheureusement qu'une histoire tumultueuse remplie de guerres et de régimes terribles. Déchiré dans les années 80 par l'invasion russe, le pays aura perdu une partie de son élite, le plongeant un peu plus encore dans la pauvreté. Les afghans étaient un peuple libre et heureux malgré les guerres et les oppositions tribales, et ce jusqu'a la prise de pouvoir des Talibans. Pour couronner le tout, les Etats-Unis bombardèrent le pays suspecté d'être un nid de terroristes, l'enfonçant dans le chaos économique et social qu'est l'Afghanistan d'aujourd'hui.

Dans son roman The Kite Runner, Rhaled Hosseini évoque l'amitié, la trahison et le pardon. Adapté en scénario par David Benioff, Les cerfs-volants de Kaboul est adapté au cinéma par le réalisateur Marc Forster, qui était déjà à l'origine de l'excellent Neverland.

A la fin des années 70, Amir et Hassan sont amis et inséparables. Amir le fils d'un homme d'affaire qui emploie Hassan et son père. Les deux garçons vivent une vie heureuse et comblée, partageant la victoire du concours de cerfs-volants de Kaboul, jusqu'a ce que Amir ne trahisse son ami de toujours. Les russes pénètrent sur le territoire, annexent la plupart des maisons. Amir et son père doivent alors fuir le régime communiste approchant, et s'installent aux Etats-Unis.

Des années plus tard, Amir est devenu un homme et vient de publier son premier roman. Son père tombe malade puis meurt, et un ancien ami de son père le réclame en Afghanistan, pour réparer ses erreurs, car il n'est jamais trop tard. Amir part donc, vingt ans plus tard, dans le pays de son enfance qu'il ne reconnaitra pas, où les Talibans font régner l'ordre et la terreur.

Best-seller international vendu à plus de 8 millions d'exemplaires de par le monde, Les cerfs-volants de Kaboul est avant tout une réussite humaine, véritable interrogation sur l'amitié et le pardon, sur la capacité des hommes à réparer leurs erreurs. Alliant deux acteurs issus des écoles de Kaboul, Zekiria Ebrahimi (Amir enfant) et Ahmad Khan Mahmoodzada (Hassan enfant) à des acteurs confirmés dans le cinéma américain, Khalid Abdalla (Amir adulte), Homayoun Ershadi (Baba) ou encore Shaun Toub (Rahim Khan), le casting est à la hauteur de l'histoire, et porte le scénario avec brio. Saluons également le directeur de la photographie qui a fait un travail remarquable, nous offrant là de très jolies images.

Les cerfs-volants de Kaboul est un film touchant et sensible, dans lequel il n'est pas difficile de se retrouver, qui aura réussi à m'arracher une petite larme. Inattendu, mais magnifique !
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le 28 sept. 2010

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Brice B

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