Riddick, exilé sur une planète de glace, est attaqué par un chasseur de prime. Il revient sur Helion Prime pour en apprendre davantage, mais assiste à l’invasion des terribles Necromongers. Capturé, il rencontre leur chef suprême qui est revenu d’Antéverse plus tout à fait humain. Riddick découvre alors qu’il est au cœur d’une prophétie et qu’il menace les Necromongers. Il doit leur échapper.
David Twohy nous avait régalés avec Pitch Black en créant un Alien humain plus bourrin que les monstres ailés de la planète. Riddick était un superhéros velu (c’est ironique vu sa pilosité) avec des yeux de chat plutôt cools. La suite était attendue avec impatience et Twohy nous offre cette fois avec un vrai space opera. Différentes planètes, différentes espèces, des conflits cosmiques et une prophétie, le tout surmonté d’un super-méchant déphasé avec le pouvoir original d’arracher les âmes. Hypracool !
Niveau casting, outre le mâle alpha bodybuildé, on trouve des vétérans comme Judi Dench ou Colm Feore et des stars de l’époque comme Karl Urban. Le budget autorise des effets spéciaux grandioses avec force vaisseaux spatiaux, planètes en feu et autres scènes cosmiques.
L’histoire tient du jeu vidéo linéaire où le héros poutre du méchant toujours plus balèze en se promenant dans des décors variés. C’est simple, mais c’est sympa. De plus, les Necromongers sont une vraie belle originalité. Avoir créé une horde de psychopathes religieux dont la technologie est basée sur la gravité (les véhicules et les armes) avec ce mythique Antéverse qui transforme en créature étrange, c’était génial.
Mais voilà, Twohy s’est planté de direction. À un embranchement, il est parti sur Crematorio au lieu de rester avec les Necromongers. Du coup, on se fade une planète prison super usée (mince, Alien 3 est sorti en 1992 !) et le retour catastrophique de Jack. Alexa Davalos joue comme une chaussette les pouffiasses constipées, son invincibilité est parfaitement débile tout autant qu’inexplicable (elle n’est pas d’une race de prédateur comme son modèle) et elle jette des punch lines avec un regard dramatiquement purgatif. Bon Dieu, mais où est passée Rhiana Griffith ? Cette partie consomme le temps et le budget du film qui, du coup, ne laisse que la fin pour retrouver les Necromongers. Et encore, c’est pour un affrontement final convenu sans aucune surprise, alors qu’il aurait été vraiment chouette d’amener Riddick jusqu’à Antéverse pour voir s’il se déphasait lui aussi.
Les chroniques du couillu est une demi-déception. Le monde est chouette, les méchants sont excellents, mais l’histoire est tarte, linéaire comme un First Person Shooter, et avec les personnages caricaturaux qui vont avec. C’est dommage, il y a pourtant matière à en faire quelque chose de bien. Dans la suite, peut-être ?