Bon, je l'avoue, je n'ai jamais pu m’empêcher d'aller voir un film de Michel Ocelot pétri des craintes de m'ennuyer comme un rat, même si c'est paradoxal au fond car je ne suis jamais ressorti déçu d'un de ses films... Enfin, « jamais », jusqu'à ce que je sorte de ces "Contes de la nuit" (avant même la fin du film en plus, c’est dire !) Bah oui ! Autant je n'ai pas grand-chose à reprocher à l'univers graphique de l'ami Ocelot sur ce film, autant pour l'écriture, je trouve qu'il ne s'est pas foulé des masses. En effet, pour ce qui est de l'histoire, ces "Contes de la nuit" portent bien leur nom puisqu’il s'agit bien de plusieurs contes, indépendants les uns des autres, le tout mis bout à bout jusqu'à ce que la durée obtenue soit suffisante pour sortir le film au cinéma. Alors, déjà que je déteste ce principe à la base (et dont je n'ai d'ailleurs toujours pas compris l'intérêt d'un point de vue narratif et artistique), mais en plus je trouve qu'adapté à l'univers d'Ocelot ce principe des mini-histoires est une véritable catastrophe. Parce que justement, qu'il s’agisse aussi bien des "Kirikou" ou d'autres "Azur et Asmar", je trouve que la magie des films d’Ocelot a toujours nécessité du temps pour opérer. Avec un rythme aussi lent et une narration à l'ancienne aussi traditionnelle, il faut du temps pour appréhender toute la richesse de cet univers qui, à première vue, peut pourtant paraître trop épuré. Du coup, avec ses petites histoires d'un quart d'heure à peine, Ocelot n'a le temps de ne rien poser, sinon l'idée d'un cinéma redondant et finalement bien creux. Bref, loin de les avoir perçu comme un film, je ai finalement reçu ses "contes de la nuit" comme une simple accumulation d'amorces de film... Mais « pleins de petits peu ne font pas forcément un grand beaucoup » (non, ce n'est pas un dicton connu, mais vu le niveau des dialogues de ce film, je pense que je peux laisser cette phrase sans culpabilité aucune), ce qui fait qu'au final, ces "Contes de la nuit", à mes yeux, se limitent au simple statut de bide. Et quand on connait un temps soit peu Michel Ocelot, on ne peut s'empêcher de trouver ça bien malheureux...

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le 16 oct. 2017

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