Après Miséricode sorti en VOD fin mars, la suite des aventures du Département V arrive en salles avec Profanation -ou Fasandræberne en version originale-, d’après le deuxième livre de l’écrivain danois Jussi Adler-Olsen et en attendant de voir sans doute les prochains romans portés à l’écran.


Si vous avez vu le premier volet, cette nouvelle histoire vous amènera directement en terrain connu, sans prendre le temps de présenter des personnages que vous êtes censés connaitre à savoir Carl Mørck, un flic en charge des affaires non-classées et son adjoint Assad. Cette fois, Carl décide de rouvrir une enquête en particulier après avoir refusé d’aider un ancien policier, lui-même s’étant suicidé après le dit refus. Se sentant coupable, il se plonge dans une histoire commençant par la mort de deux étudiants à proximité d’une école privée de haute tenue et il va enchainer les surprises.


Si vous préférez passer directement en salles sans passer par la case VOD, vous n’aurez pour autant aucun mal à vous plonger dans l’histoire de ce flic qui se retrouve placardé au sous-sol d’un commissariat et qui décide de vraiment rouvrir ses affaires non-classées et d’aller les résoudre sur le terrain plutôt que dans un bureau. Le film s’ouvre d’ailleurs sur une remarque, le fait que son service soit le seul à faire de bons chiffres. Si vous avez vu Miséricorde, vous serez bien content de retrouver vos deux copains, d’autant que le résultat est un cran au dessus de son prédécesseur.


La première enquête était très linéaire mais celle-ci s’annonce riche en rebondissements. On commence donc par une histoire malheureusement assez banale de meurtre, qui s’annonce de prime abord aussi simple que la précédente. En effet, Mikkel Nørgaard nous plante sous les yeux et dès le début celui qui sera le grand méchant de l’histoire, qu’on suivra par moments en parallèle de l’enquête. Pas de surprise quand à l’identité du meurtrier donc puisque tous les éléments le montrent un peu trop grossièrement du doigt. Mais la deuxième partir du film va changer la donne, le meurtre évoqué au début n’étant que la partie visible de l’iceberg. Et quand même bien, on se passionnera à se demander comment Carl va réussir à coincer « le méchant » mais aussi quelles sont les motivations de chacun. C’est d’ailleurs peut-être la partie la plus intéressante : si on a rapidement pratiquement tous les éléments du puzzle, il manquera longtemps une pièce essentielle, celle du « pourquoi ? »


On pourra peut-être reprocher au réalisateur de choisir de mettre d’avantage en avant l’enquête sur le reste -ici la partie « famille » de l’histoire est réduite au strict minimum- et d’avoir trouvé une fin qui ressemble un peu trop à Millenium. Pas forcément dans la résolution, ce n’est donc pas un spoiler, mais plutôt dans la mise en scène de la scène finale, déjà vue dans la série suédoise et le film de David Fincher. Néanmoins, aidé une nouvelle fois de Nikolaj Arcel au scénario (il était déjà responsable de l’adaptation cinématographico-télévisuelle de l’oeuvre de Stieg Larsson), d’Eric Kress à la photo et de quelques acteurs très bons dans leurs roles, Nørgaard livre une enquête policière prenante et solide. De fait, on ne peut qu’espérer voir un jour la suite sur un écran, qu’il soit grand ou petit.

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le 12 mai 2015

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