Les amis, la belle et l'enflure (Ma vraie note 7,5/10 )

Il existe des gens raffolant des mises en abime.
C'est dans ces contextes que des films comme Les Ensorcelés voient le jour.


En effet la célèbre comédie musicale Chantons sous la pluie n'est pas le seul film parlant du monde du cinéma.
Les ensorcelés l'avait déjà fait plusieurs années auparavant et de manière plus réaliste.


Kirk Douglas est Jonathan Shields. Un réalisateur sans le sou d'abord sympathique méprisant les producteurs et réalisant des films modestes pour gagner sa croûte.
Mais les opportunités du système hollywoodien corrompent le coeur de Jonathan jusqu'à ce qu'il devienne ce qu'il avait juré de détruire.


Ainsi, le film n'hésite pas à nous montrer de manière brutale la cruauté du monde de la production cinématographique qui, loin d'encourager l'art et la créativité, se montre impitoyable avec les réalisateurs créant des films voulant dire quelque chose.
Pour arriver à ses fins, Jonathan n'hésite pas à manipuler ses propres amis réalisateur et écrivain ainsi que la belle actrice tombée amoureuse de lui.


allant même jusqu'à manquer de ruiner leurs vies. Fred Amiel (Barry Sullivan) se voit dépossédé de son oeuvre par Jonathan sous prétexte qu'il n'est pas assez bon pour réaliser des films. Georgia Lorisson (Lana Turner) actrice qui était sortie de la dépression et l'alcoolisme grâce à Jonathan comprend finalement que celui-ci se servait d'elle pour produire/réaliser le meilleur film possible grâce à son talent d'actrice. James Lee Barrow (Dick Powell) est convaincu par Jonathan de réaliser une adaptation de son propre roman ignorant que celui-ci s'est servi d'un de ses collaborateurs pour distraire sa femme à Acapulco la tuant ainsi indirectement l'avion dans lequel se trouvait l'épouse étant victime d'un crash.


On nous montre ainsi le portrait d'une enflure détestable manipulant son entourage de manière inhumaine tels des jouets interchangeable pour arriver à ses fins se fichant pas mal de leurs sentiments et les conséquences sur leurs vies personnelles que ses actes provoquent.


De plus, à travers cette mise en abime, on prends conscience que l'industrie du cinéma n'a pas changé depuis les années 50 dans la réalité certains films des années 80-90-2000 tels que Je suis une légende ou Blade Runnuer ayant subi des fins alternatives par des producteurs que les réalisateurs n'aiment pas voire détestent au point que l'on attendu d'avoir des director's cut pour voir ce que leurs réalisateurs voulaient vraiment montrer au public.


Mais dans le film, on nous montre bien pire. A la fin, les trois victimes de Jonathan sont plutôt satisfaite que sa société de production soit sur le point de mettre la clé sous la porte mais finissent par céder à la tentation de tourner à nouveau avec lui pensant que celui-ci est redevenu un réalisateur et cessé d'être un producteur de manière bien trop naïve montrant ainsi que le système hollywoodien corrompra encore et toujours des individus crédules peu importe la misère que leurs expériences ont apporté.


Je vous conseille vivement le visionnage de ce film faisant prendre conscience qu'il ne faut pas être crédule et que derrière les promesses et les vives paillettes envoûtantes du monde du cinéma se cache de la corruption pouvant plonger vos vies dans les noires abysses de la destruction.

BlackBoomerang
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le 6 avr. 2022

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