Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette suite annoncée comme plus explosive, plus décalé et donc plus fun est en réalité bien plus recherché que ce qu’elle ne laisse paraître. L’histoire par exemple n’est pas spécialement conçue pour nous en faire apprendre plus sur le coté Avenger ou sur la continuité super-héroïque Marvel. Le but de ce film n’est pas de suivre les aventures des Gardiens de la Galaxie, mais de comprendre ce que chacun représente au sein même de ce groupe. Vous avez donc un film accès sur plusieurs notions intéressantes, comme l’amitié, la richesse de l’autre, l’amour, la peine, le passé, l’avenir. Aussi, c’est avec habileté que le réalisateur surprend le spectateur puisque nous ne pouvions pas, après le succès du 1, nous attendre à un film plus sérieux.


Plus sérieux et non plus mature, car même si l’enjeu du film s’axe principalement sur la connaissance de soit, l’humour, l’immaturité, les moments de gêne et les maladresses des dialogues donnent un ton enfantin voir comique à ce long-métrage destiné à faire, pleurer et non rire. Évidemment, vous êtes là pour voir les Gardiens de la Galaxie, il est donc normal de vouloir prendre son pied puisque le 1 est construis sur des fondations burlesques qui d’ailleurs en ont fait son succès. Mais le truc, c’est qu’il faut grandir, il faut comprendre que l’univers Marvel à besoin de se prendre au sérieux, quoiqu’on en pense, la fin de la grande histoire est proche. Les morts, les pertes, le chaos doivent être amenés, et assumé ! C’est le 15e film quand même !


Comme vous le savez, les Gardiens sont composés de 5 membres. Peter, Gamora, Drax, Rocket et Groot. L’histoire commence par une bataille histoire de retrouver nos héros déglingués du cerveau. Suite à cette bataille il y a des félicitations, un vol et des répercussion. Pour la première fois, Rocket doit assumer ces bêtises. S’en suit course spatial poursuite, rencontre et découverte. La fondation principale de film, c’est la séparation. D’un coté, on a Rocket et Groot et de l’autre Drax, Gamora et Peter. L’équipe se sépare est avanceras sur l’intrigue principale parallèlement. Vous allez donc avoir plusieurs histoires qui vont s’entremêler. Le fait de séparer le groupe permet de pouvoir ajouter de nouveaux membres sans pour autant montrer trop de monde à l’écran.


On arrive au défi principal du film. Celui de faire accepter au public l’ancienne méchante, Nebula. La vilaine Mantis. L’ancien méchant Yondu et le père de Peter, Ego. Il y a une volonté de vouloir intégrer des personnes que l’on a rejetées dans l’ancien film. La aussi, le message est beau, car il exprime clairement le terme de seconde chance. Mais pour pouvoir accepter chaque nouveau personnage, il faut surtout que le sens de chacun soit valable. Aussi, Mentais est relié à Drax, Yondu à Rocket, Ego à Peter et Nebula à Gamora. Le binôme de chacun permettra son intégration. Si l’on résume bien la situation, vous avez les Gardiens de là Galaxie 2 parlant de 4 histoires tertiaires se reliant à une histoire secondaire pour vaincre le méchant de l’histoire principal.


L’antagoniste de l’histoire est assez spécial puisqu’il s’agit plus d’une forme irrationnelle que d’un être à proprement parlé. En réalité, vous avez deux méchants. Le principal et les méchants que ce sont clairement donné les Gardiens puisque s’ils sont recherchés, c’est de leur faute. Il faut assumer les conséquences de leurs actes. Pour revenir à l’intrigue principale, pour moi, elle est mal amenée, voir très mal amené puisque rien ne peut marcher si l’on n’affectionne pas le personnage. Le rebondissement ne marche pas vraiment puisqu’on s’y attend. En plus, l’idée, c’est du vu est revu. Là où est la bonne idée en revanche, c’est d’avoir permis à cet antagoniste de pouvoir nous en apprendre plus sur le personnage de Yondu qui dans le 1 nous semblait trop instable scénario graphiquement.


Tout le film est accès sur les véritables intentions de Yondu. Son passé nous permet de mieux comprendre son caractère, ses actes et son amour pour Peter. Le fait de l’avoir mis avec Rocket permet au spectateur de comprendre deux caractères semblant différent et pourtant bien ressemblant. Nebula est maladroitement exploité, tous comme Mantis. On leur confit une tache bien trop grande en vu de ce qu’elle représente aux yeux du public. Les choses se font bien trop vite. Il manque bien 30 min d’exploitation pour que l’on puisse accepter chacune d’entre elles. Là et le bémol, si Yondu à escompter d’une partie de présence plus longue dans ce film, c’est pour réussir là ou Mantis et Nebula ont échoué, à savoir, nous toucher.


Le meilleur du film, c’est notre bébé Groot qui réussit à donner une nuance enfantine et humoristique à ce film à tendance tragique. Il est ce symbole d’amour puisqu’il représente un peu l’enfant des Gardiens. Vous verrez, Groot se retrouve sur l’épaule de chaque membre de l’équipe ? Il est l’enfant de chacun, que tout le monde protège. Malgré toutes ces bêtises, il sera important pour les Gardiens de protéger leur petit bébé. Une manière de parler là aussi de maltraitance, puisque dans une scène du film, bébé Groot subiras la violence des grands. Une fois de plus, l’imaginaire du réalisateur n’a eu aucune limite. Construire un film avec autant de message important illustrer par tant de scène hilarante voir absurdes, prouve que l’on a là une très bonne suite des Gardiens de la Galaxie.


Pour conclure, un bémol à la musique qui pour moi est bien trop présente et apporte trop souvent de mauvaises nuances. Plusieurs scènes se voulant triste sont gâché par des morceaux mal choisis, ou mal exploités. Dans les deux cas, il y a de l’abus musical. L’instrumental n’apporte pas grand-chose puisqu’elle frustre plus qu’elle n’apporte de mélancolie. Pour exceller, il aurait fallu assumer ce côté mélodrame que ce donne le film. Malgré quelques longueurs et maladresses… Les décors, le scénario, l’humour, les messages et les histoires simultanées construisent un film encore une fois très réussis. Vous n’en saurez peut-être pas plus sur la dernière pierre d’infinité, mais croyez moi, la présence de Stan Lee et de Stallone dans les 5 scènes du générique offerte comble très largement cette absence.

BenjaminRojot
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le 26 avr. 2017

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Benjamin Rojot

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