Il aura fallu attendre presque 15 ans pour voir débarquer la seule suite qu'on attendait vraiment d'un film Pixar. Car au-delà de ses indéniables qualités de mise en scène et de rythme, Les Indestructibles reste quand même l'un des meilleurs films de super-héros qu'il soit, aujourd'hui encore. Brad Bird allait-il réussir à faire mieux ou, au mieux dans ces temps difficiles, rester au même niveau que son chef-d'œuvre ? La réponse est oui. Le réalisateur nous entraine dans une suite envolée où il conserve ce qui faisait la force du premier volet : ses personnages.
Figures héroïques tentant de s'acclimater au monde normal, supers désirant faire le bien dans un monde qui n'a pas besoin d'eux, tiraillés entre leur devoir et leur vie de famille, les Parr sont la famille américaine moyenne dépassée par la situation, survivant plus qu'elle ne vit. Le scénario malin les entraine dans une aventure plus humaine encore que la précédente où, dans un souci de réhabilitation des super-héros, Helen devient la mascotte préférée de tous tandis que Bob s'occupe des enfants comprenant crise d'ado, maths et pouvoirs aléatoires.
Clou du spectacle, le bébé Jack-Jack est au centre de tous les rires, surtout quand il teste ses nombreux pouvoirs face à un raton-laveur chapardeur tenace. On regrettera quelques baisses de rythme ici et là et une certaine prévisibilité quant au Némésis du film mais la mise en scène toujours aussi détonante et les personnages incroyablement bien écrits nous font oublier les dernières bouses infantiles de Pixar et font redorer le blason d'une firme qui, à l'époque, brillait par son ton adulte décomplexé. Rassurez-vous, les lettres de noblesse sont ici bel et bien restaurées.