Les Innocents par cityhunternicky
Les innocents nous racontent l’arrivée d’une nouvelle gouvernante auprès d’enfants spéciaux.
Les innocents est plus un classique qu’un film qui résiste au temps. Avec les autres oeuvres que vous pourriez déjà avoir vus, ça en devient presque spécial de le visionner, tant vous verrez l’histoire courir dès les premiers instants du film. Le temps devient un peu long, avec des passages clairement vides une fois que vous avez tout deviné. Triste donc, mais le film réussit tout de même à garder un certain cachet propre, du fait de sa qualité de mise en scène et des idées.
Car le film est beau. Le noir et blanc sublime les occupants de la maison et rend les effets du genre encore plus fort. L’aspect sombre permet aussi de mieux surprendre grâce aux ombres et au mobilier qui donne toute sa force à cette maison traditionnelle. Les grincements et l’immensité des lieux intensifient la tension et l’atmosphère pesante d’une lutte tout aussi impressionnante. Enfin entre deux énormes morceaux d’attente j’entends. Car l’ennui est lui aussi au coin de chaque scènes.
La prestation impressionnante des adultes, comme des enfants, est aussi une des raisons de l’aspect classique de ce film. Permettant d’installer le malaise et la singularité dans des relations parfois limites, les échanges sont mesurés et les acteurs ne surjouent pas, malgré leur jeune âge. C’est à la fois plaisant et important pour que les différents effets spéciaux, relativement simples du fait de leur âge, puissent fonctionner grâce à une caméra intelligente.
Les innocents est stylé, très bien interprété mais longuet, voir très longuet parfois, pour une histoire devenue un classique.