De nos jours à Paris, alors que sa nana le quitte, que tout commence à prendre une tournure bien pourrie pour sa pomme, un type pas très net se prend d'affection pour un jeune clandestin chinois.

Le Sentier, sur la tête à tata, ce n'est pas seulement « La vérité si je mens ».

C'est une pute qui grince des dents parce que tu t'installes pour taper le carton sur ton carton et qu'elle ne voit plus l'ombre d'un micheton.

Ouais mon pote, c'est Las Vegas sur un toncar.

C'est des juifs, des noirs, des arabes, des arméniens, des pakis, des turcs, des asiats, même des gueshtouraï.

L'immigration, ça donne trois types de gens. Des bandits d'abord, qui volent tes poules et fouillent dans tes poches, des courageux qui font ton pain et ramassent tes poubelles aussi et parfois des génies qui te font gagner la coupe du Monde ou deviennent président de la république.

C'est aussi la crise, les dépôts de bilan, les huissiers et puis Paris, des rigoles au macadam, du p'tit noir dans une tasse transparente aux rêves qui tournent en cauchemar.

C'est lire un Strange de collection dans un resto chinois, c'est s'accrocher à une étoile qu'on a laissé filer, c'est mettre un perfecto, un bonnet et des lunettes noires pour la suivre et souffrir comme un chien à qui on a coupé les roustons, quand l'étincelle d'amour, crépite sous tes yeux, entre elle et, un autre.

Le sentier quoi, avec ses tissus, ses odeurs, son côté village, ses esclaves qui bossent (ou pas) pour rembourser les passeurs, les arnaqueurs qui carottent parfois des types qui sont du genre à revenir, avec des potes, pour t'arranger la cravate. C'est voir le monde s'écrouler sous tes yeux et te dire, que forcément, toi aussi tu vas y laisser des plumes.

Une surprise un peu sèche, comme les torgnoles que mon vieux m'administrait jadis, quand j'avais oublié de ranger mon sac loin de ses yeux de mec de la Stasi berbère, et que je rentrais d'une école où ça faisait un moment qu'on ne m'avait plus vu.

Djieke.
(qui se demande s'il ne va pas se venger et envoyer des types pour passer à tabac son géniteur. Il pourrait le faire lui-même, mais il a trop peur de s'en prendre encore, les vieux ça peut tellement être surprenant)
DjeeVanCleef
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le 21 sept. 2013

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DjeeVanCleef

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