Les Mondes de Ralph par Pyrod

Ralph est un personnage de jeu vidéo et, depuis 20 ans, il fait le méchant dans un genre de Game & Watch sur Arcade (?!). Mais voilà, Ralph n'a de méchant que sont rôle, derrière son imposant gabarit et sa tronche de Donkey Kong au rabais se cache un petit cœur tout mou qui bat et souffre du rejet des autres personnages de son jeu, contraints par leur conformisme à aduler le héro...

Ma première réaction en découvrant le teaser des "Mondes de Ralph" a été de me dire : "Cool ! Un truc qui reprend l'univers des jeux vidéos pour cadre et qui n'est pas Tron !" puis, après un bon quatre seconde de réflexion, je me suis rendu compte que je me faisais cette réflexion un peu trop souvent en ce moment et que ça commençait à sentir la réchauffé...

Le teaser était cependant plutôt cool et seuls les aléas de la vie m'ont empêchés de le voir jusqu'à aujourd'hui... ce qui est finalement une bonne chose dans la mesure où payer 10e pour ça aurait certainement réveillé mes hémorroïdes. Car oui, il faut le savoir, c'est un film Disney !

En gros, l'animation grand public se divise entre Pixar et Disney (DreamWorks je sais pas trop, plus proche de Pixar je dirais...). Si Pixar des prend des sujets enfantins et en fait des films que des adultes peuvent apprécier grâce à un traitement un peu fin ; Disney essaye d'attirer les adultes (ceux qui payent) en prenant des sujets qui peuvent les attirer mais en les traitant comme si le public était une portée de bonobos consanguins...

Le déroulement est donc désespérément classique : exposition/problème/rencontre/idyle/confrontation/clymax/résolution et ne présente que peu d'intérêt. C'est tout de même dramatique de se dire, qu'après toutes ces années, les films étiquetés "jeunesse" - mais dont le public quand même largement composé d'adultes - sont incapables de faire preuve d'originalité au niveau scénaristique (merci les studios !).

Cependant, une fois que l'on s'est fait à l'idée que le film repose essentiellement sur un jeu d'allusions aux grosses licences du moment et à quelques références plus anciennes, on peut à peu près trouver son plaisir et ne pas passer une trop mauvaise projection.

Je m'insurge cependant contre la fin qui manque d'une quelconque forme originalité et, pire que tout, suinte la guimauverie la plus abjecte qui soit ! Il n'était probablement pas trop difficile et clairement pas nuisible au film d'essayer de lui donner autre chose qu'un happy end niais et sans intérêt. Mais j'aurais dû m'en douter...

Pour conclure, il faut que je me rappelle que je ne suis clairement pas la cible de Disney et il vaut mieux que je continue à guetter leurs courts plutôt qu'accepter d'aller voir leurs longs (sinon, je suis au courant que Disney à racheté Pixar et je vous emmerde).