Les Anges du n'importe quoi

Au début, y'a rien à dire.
J'ai commencé à rigoler franco lors d'une des premières phrases de notre Jeannot national : "Si ça ne vous ennuie pas vous allez me redire la même chose. Mais à l'intérieur, et en français." Non mais QUI a fait les dialogues ? Luc, qu'as-tu bien pu fumer ?
Deuxième fou rire : Johnny ! Mais qu'est-ce que tu fais là ? Et tu es borgne en plus…
Troisième barre : la poursuite tortue ninja avec un mec drapé dont les mouvements ne sont absolument pas entravés malgré une course de folie et une succession de sauts périlleux et d'acrobaties dignes d'un champion de gymnastique… Mais où va-t-on ?…
Le fou rire qui m'a achevée (oui, bon, techniquement il arrive en troisième position mais je ne peux m'empêcher de vous le réserver pour la fin) : l'apparition de Jésus !
Bref, vous l'aurez compris, je me suis quand même bien poilée. Le problème, c'est que je ne pense pas que ce soit le but du film… Malheureusement il n'y a pas grand chose à dire du reste, si ce n'est que la lumière est atroce (elle est très, très verte, mais alors, c'est quelque chose, même dans l'hôtel de police on a l'impression qu'ils s'éclairent à la bougie, ça ne donne pas une image gaie de la Lorraine), que les acteurs jouent archi mal (j'ai beau t'aimer Benoît, là c'est pas possible, et encore tu sauves tout le reste, y compris Jean qui ne sait pas déclamer une phrase… Et on parle même pas de votre copine, une CATASTROPHE), et que les incohérences font concurrence aux détails grossiers (l'état du couvent évoque une attraction Disney, les méchants moines et les vilains néo-nazis qui fricotent on en parle pas, Réda qui se réveille après s'être fait gazer parce que son copain l'appelle, la façon plus qu'obscure dont Benoît et Jean s'échappent dans un souterrain plein d'eau alors qu'ils sont attachés, etc.).
Bref, j'ai bien ri, mais c'est franchement pas ça.
Pour finir sur une dernière blagounette : « Marie, filez à l'hôpital interroger Jésus ». Clap clap.