PTA sort de sa zone de confort

Euh je ne sais pas, 36 heures se sont écoulés depuis mon visionnage et je ne sais pas quoi dire..

Afin d'établir une introduction et un peu de blabla :
J'adore le cinéma de Paul Thomas Anderson que je considère comme l'un des meilleurs réalisateur américain actuel. Sa manière de filmer, ses plans séquences qui peuvent faire très prétentieux mais qui ressortent souvent l'évolution d'une situation normal en un moment de plus en plus sulfureux et interminable où le personnage subit de plus en plus l'instant et est donc amener à s'affirmer et se révéler. Les musiques de Johnny Greenwood qui renforcent la puissance de ses scènes, par des séquences de batteries et de cymbales rythmant le moment avec une intensité grandissante. Tout ça impose en plus une direction d'acteur de dingue, ces derniers doivent tenir la cadence tout en incarnant leurs personnages.

Dans le film en lui-même, j'ai eu cette fâcheuse tendance à rechercher PTA à travers chaque plan. Certaines scènes sont d'ailleurs très caractéristiques, surtout la séquence avec Bradley Cooper qui incarne un personnage tellement intenable.

PTA aime mettre en scène des personnages ambitieux qui veulent avant tout réussirent leurs vies par tous les moyens possibles, en être les maîtres, en chercher un sens, les sujets du récit sont souvent des adultes anti-héros (There Will Be Blood, The Master, Hard Eight, Boogie Night (Jeune adulte)). Les personnages sont souvent dévoués envers quelqu'un, créant ainsi un duo. (Hard Height, The Master, Magnolia, Phantom Thread)

Dans Licorice Pizza ou "Soggy Bottom", ce sont cette fois-ci des adolescents, donc des gens insouciants, boutonneux, plein d'ambitions et confrontés à leurs pulsions. Ça m'a fortement titiller le fait que les deux personnages principaux ne soient pas des "Beaux gosses" objectivement. ça apporte un degré réaliste en somme.
La plan séquence d'ouverture m'a fait ressentir cette insouciance dans la mesure où la caméra cherche et essaye de suivre des personnages qui ne tiennent pas en place, de suivre leurs discussions.
Ici, pas de dévouement particulier pour quelqu'un, pas de personnages seuls face à leur échec, leur médiocrité, dont le temps finis par les faire chuter. Je m'attendais à ce que PTA confrontes ces thématiques à l'adolescence.

D'un point de vue globale, je ne suis pas un spécialiste des teens-movies, Je vais me faire une liste des films du genre à voir. Je suis sûr que PTA aborde des thématiques qui ont déjà été abordés et en mieux. L'attirance, le flirt, les pulsions, je les ai persos déjà vu dans les "Harry Potter". Le "Sur-moi" VS le "ça" ne m'a pas spécialement marqué. On voit un groupe d'ami, un complicité en découle, mais j'en aurai voulu plus sur "l'Amitié".
Ce film montre une adolescence auquel je ne me suis pas identifié, ni au personnage de Gary Valentine qui est finalement un homme d'action, qui n'a pas peur d'aller au devant des choses.
La photographie et les décors style année 70, m'ont fait penser à Once Upon A Time In Hollywood.
Je trouve le jeu d'acteur très bon et il ne s'engouffre pas dans le sur-jeu. La mise en scène était honnête et "Humble" je dirai.
Mais les thématiques, la mise en scène, les acteurs, les musiques, la photo ; rien de tout ça m'a transcendé, malheureusement. Je pense que j'en attendais plus, ce n'est pas ce que j'aurais voulu voir, on va dire que c'est ma faute.

Finalement ce qui m'a plu dans le film, c'est cette "Insouciance irresponsable" qui en dégageait, car elle ne touchait pas que les Ados, mais aussi les adultes. Je pense notamment à la scène où Sean Penn est en train de faire le zouave sur sa bécane en oubliant qu'Alana est assise derrière. En fait, ce qui ressort, c'est l'Adolescence confronté au monde des Adultes avec lesquels ils partagent beaucoup de points : Amitiés, Jalousies, Dépressions amoureuse, pleurs