Miyo, une adolescente rebelle, s’est entichée d’un de ses camarades, Hinode, mais ses manières extravagantes le rebutent. Pour se rapprocher de lui, elle utilise un masque magique que lui donne une inquiétante créature. Quand Miyo approche Hinode sous la forme d’un chat, le comportement de celui-ci est radicalement différent. La jeune fille obtient la proximité et l’affection dont elle a toujours rêvé. Mais veut-elle vraiment devenir un chat ?
L’histoire mignonnette hésite tout de même entre deux styles. Elle a des côtés sombres, tristes et inquiétants qui la sortent définitivement des animés pour enfants. Pourtant, les évènements ne deviennent jamais vraiment durs et le happy end se pressant dès la seconde moitié du film. L’ensemble est bien fait (les décors en 3D sont magnifiquement discrets ; ils se remarquent à peine) et les gags suffisamment présents pour délasser le spectateur mal à l’aise devant ce qui ressemble bien à un drame.
D’un point de vue adulte, le film décrit de l’intérieur les errements d’une jeune schizophrène qui refuse de sortir de sa maladie maintenant qu’une femme se propose d’être sa mère. Myio est indifférente aux moqueries de ses camarades, mais est violente lorsque la réalité heurte ses délires. Incapable de communiquer sérieusement, elle s’accroche à ses divagations. Après une crise d’hallucination (tout le passage dans l’arbre aux chats) et la frayeur consécutive de son entourage, Hinode décide de s’occuper d’elle et se prête à ses délires afin de la ramener lentement dans la réalité.