Avant de regarder Love Exposure, je n'avais, comme à mon habitude, recherché aucune information sur le film, ayant le désir de la surprise. Et quelle fut-elle après les 4h de film, qui sont passées à une vitesse telle que j'ai eu l'impression que le film avait un format "classique".
En effet, en 4h, il s'en passe des choses et on peut bien dire que le film est en deux parties bien distinctes. Une première partie "légère" où l'on découvre l'histoire des différents personnages et qui donne naissance à l'histoire d'amour atypique entre les deux personnages principaux. Cette étape pose l'intrigue et embraye sur la deuxièmes phase du film, tellement plus ombre et plus sérieuse, sur l'endoctrinement religieux, sujet principal du film.
Ainsi, en 4h, Sion Sono prend le temps de bien tout poser, disposer, afin de dérouler un storyboad bien calé en laissant le temps au spectateur de s'attacher à chacun des personnages pour, par la suite, s'en prendre aux sentiments. Car oui, si on trouve les personnages attachants au début, c'est pour mieux être sous la pression dans la seconde partie du film, bien plus oppressante, énervante, émouvante et même sanglante, rythmée par des musiques qui jouent pleinement leur rôle, tout comme les acteurs que j'ai trouvés absolument fascinants ! Les deux parties se complètent bien qu'elles jouent sur des registres tout à faits différents, et c'est ce qui fait de Love Exposure un film complet et atypique : il joue sur plusieurs champs et registres.
Je ne tarirai pas d'éloges sur ce film tant je l'ai trouvé intéressant sur tous les plans, Love Exposure est donc une explosions de plein de choses, de genres, d'humeurs, de morceaux, qui forment un tout parfaitement cohérent et délectable. C'est quatre heures rythmées intelligemment avec des scènes fortes, des acteurs superbes et une vraie histoire qui a du fond, bien au-delà de prendre en photo des petites culottes, c'est un film qui m'a ému, stressé, énervé, mais surtout qui m'a mis une claque comme je les aime et que je recommande vraiment.