Difficile de décrire ce qui fait la qualité d'un film pareil. Il n'y a pas de "narrative drive", aucun effet spectaculaire, on est pas porté tout le long du film par une intrigue. Au lieu de ça s’enchaînent modestement des scénettes, des petites tranches de vie. Ça fait un peu world cinema pour Cannes certainement, mais ici c'est très réussit : déjà plastiquement c'est très beau, mais il y a aussi les personnages, totalement incarnés, et les situations, qui peignent le tableau d'un monde de solitude, dur, froid, d'où émane un discret sentiment de désolation. On y survit comme on peut, on y prend les rares moments de grâce ou d'humanité comme ils se présentent, aussi imparfaits qu'ils soient, on y sait mieux se blesser que s'aimer. On est pas captivé mais immergé dans un monde crépusculaire, dans son atmosphère mélancolique et presque onirique.
glasz
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le 3 mars 2014

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glasz

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