Réalisé par Gerard Johnstone - qui s'était déjà illustré dans la comédie horrifique en 2014 avec Housebound - basé sur une histoire de James Wan, qui coproduira le film aux côtés de Jason Blum, M3gan nous propose un film revisitant le genre de la poupée tueuse sous l'angle de la technologie défaillante et de l'intelligence artificielle devenue meurtrière à cause de son premier degré un peu con. Rien de véritablement neuf sous le soleil - d'autant plus que le remake de Chucky sorti en 2019 proposait exactement la même chose - M3gan réussit néanmoins à se démarquer et à nous offrir un bon petit film d'horreur inoffensif mais assez fun, plutôt solide, et avec un petit ton ironique assez sympa.
L'histoire : Suite à la mort soudaine de ses parents, la petite Cady est recueillie par sa tante, Gemma, roboticienne dans une compagnie de jouets. Face aux difficultés à gérer cette nouvelle vie et désarmée face aux traumatismes de sa nièce, Gemma va développer et offrir à l'enfant M3gan (acronyme de Model 3 Generative Android) une poupée robot hyper développée pour la divertir et prendre soin d'elle.
Une base scénaristique assez classique, autant dans le changement brutal d'environnement que vis-à-vis des difficultés et des traumatismes à affronter et dépasser pour que cette nouvelle cellule familiale fonctionne, avec un développement qui lui aussi se montrera classique et attendu, M3gan réussit néanmoins à jongler avec ces différents éléments usés jusqu'à la corde de manière assez ludique par la solidité de sa mise en scène et par le rendu visuel de sa poupée 2.0, mais également par un jeu assez habile dans l'expression d'une tonalité en constant équilibre entre sérieux et fun. C'est d'ailleurs la raison principale pour laquelle James Wan et Jason Blum se sont tournés vers Gerard Johnstone pour la réalisation qui, comme dit en intro, a déjà de l'expérience dans l'exercice de la comédie horrifique. Alors si ici le terme comédie serait un poil exagéré, on trouve pourtant néanmoins de nombreux éléments presque typiquement 80s - que cela soit à travers certaines situations, à travers certains rôles secondaires - diffusant une sorte de légèreté ou de décalage assez attachant dynamisant l'ensemble, sans pour autant diminuer les aspects les plus sérieux et symboliques de l'histoire proposée, et sans non plus diminuer le caractère inquiétant de la menace.
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