Je sais pas si c'est moi qui change ou si c'est Klapisch (sûrement les deux), mais moi qui était fan de la 1ère heure (ou presque) avec Le péril jeune, et qui avait presque toujours bien apprécié ses films, je suis allé voir son dernier assez confiant... J'aurais pas dû, j'aurais peut-être pas été aussi déçu.
Un film "social", limite lutte des classes, ça ne me dérangeait pas, au contraire, ça me disait bien, et puis y a de quoi faire en ce moment...
Mais bon, j'espérais un peu plus de finesse dans le traitement, un peu moins de clichés, un scénario un peu plus travaillé et des acteurs un peu mieux dirigés. Je ne vais pas "spoiler" le film, au cas où des gens aillent le voir, mais dès le début je me suis inquiété, ça s'est un peu arrangé au milieu, et la fin m'a affligé...
Oh, et puis si, je spoile (vous êtes prévenus). Ne pas faire de happy end, ok, et même tant mieux, ne pas présenter un trader pour autre chose qu'un connard égoïste, ok aussi à la rigueur (même s'il y en a un dans le film, que les autres surnomment l'humaniste... ça c'était pas mal), prendre pour héroïne une victime de plan social qui fait une TS alors qu'elle a 3 gosses, bon d'accord, que cette dernière devienne la femme de ménage du trader (qui a fait le plan social, vous suivez toujours ?), ça commence à faire gros... On se dit que quand même Klapisch va pas les faire coucher ensemble... Ben si ! Alors, après, que le mec se foute de sa gueule après ou change du tout au tout, pour moi, c'est kif kif, le film est raté. Bon alors, il se trouve que le mec se fout de sa gueule, qu'elle l'apprend par hasard... et décide d'enlever son gosse, pour lui faire comprendre ce qu'elle a traversé...
Bon en gros, c'est très manichéen, et plein de connerie... Comme la vie me direz-vous ? Dans les faits divers, on pourrait supposer que des conneries pareilles arrivent, mais le cinéma n'est-il pas censé nous élever un peu au-dessus de toute cette merde, et s'il ne le fait pas, ne doit-il pas nous apporter autre chose, un regard ou un truc du style?
Ma déception est à la hauteur de mes aspirations. Klapisch n'est donc pas Ken Loach...