Mad Max c'est une trilogie classique, c'est de l'action en dur, très peu de dialogues et des bagnoles qui explosent dans le désert. Les personnages sont crasseux, on a soif quand on sort de la séance. Mad Max c'est George Miller qui revient à ses premiers amours de cinéaste, avec un budget nettement plus conséquent.


Tout le monde parle de chef-d'oeuvre et c'est normal : il est loin le temps où Hollywood pouvait encore filmer correctement des scènes d'action sans que ça ne ressemble à rien, où les cascadeurs travaillaient sur autre chose qu'un fond vert. Ici, on retrouve un âge d'or et une ambiance post apocalyptique crédible - même si il faut l'avouer on a l'impression que le pétrole est plus gaspillé qu'autre chose.


On reprend : une course poursuite effrénée pour sauver de jolis minois d'un dictateur contaminé nous entraîne dans le désert de Namibie et il n'y a qu'un seul objectif pour tous : la survie. Charlize Theron rencontre Max et il décide de les aider. Pendant deux heures, on va donc voir tous les personnages virevolter dans une danse entre engins surpuissants, se tirer dessus, mourir ou survivre, peu importe et on va rester scotcher à son fauteuil de cinéma devant ce qu'on peut considérer comme le meilleur film d'action de l'année.


Il ne faut pas non plus tout mélanger, côté scénario, il n'y a pas de multiples intrigues, des twists et des complications. Non. Ici, on respecte le thème de l'univers de la trilogie. Et c'est tant mieux. Pas besoin de chercher plus loin dans un monde où finalement l'eau, le gazole et la nourriture sont devenus trop rares pour que tout le monde puisse vivre dans une société de consommation. Tous les protagonistes ne cherchent qu'à survivre une journée de plus, qu'ils soient malades ou non. Les désillusions d'un passé plus ou moins proches sont encore très présentes. La religion a changé, on parle de Mac Festin ou de V6, le paradis est à portée de tous et c'est normal quand on voit ce que tous doivent subir.


Pourquoi parle-t-on d'un grand film alors ? Tout simplement parce qu'il innove en respectant les règles établies, parce qu'il reste concret mais qu'il est spectaculaire. On va voir Mad Max Fury Road au cinéma pour s'en prendre plein la vue et on ne ressort pas pour autant lobotomisé de la séance. George Miller a repris son bébé et l'a bien éduqué : Max a changé depuis le premier opus mais c'est pour le mieux. Tom Hardy reprend parfaitement le rôle de Mel Gibson et la gente féminine n'est pas mise à l'écart. Mieux même, elle a la part belle pendant tout le film. Oui les femmes savent se battre et peuvent survivre dans un mode de poussière.


Gros coup de cœur.

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le 9 juin 2015

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Carlit0

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