Faut pas prendre les motards du Miller pour des lézards sauvages

L'univers du premier Mad Max fonctionnait relativement bien. Un monde livré à l'anarchie et sous la menaces de nouvelles hordes barbares motorisées... pourquoi pas. Le scénario était pessimiste mais plausible.
Les suivants étaient déjà moins bons.
Avec Fury Road, on a abandonné le genre initial pour glisser vers une forme hybride entre le le western et la SF.
Le décor : une citadelle sous le joug d'un chef barbare. Une population asservie. Et un aventurier solitaire qui pointe le bout de son nez. Un petit air de l'Homme des hautes plaines en mode post apocalyptique.

Problème, si on y regarde bien le scénario est émaillé d'incohérences :

Pourquoi le tyran assoiffe-t-il sa population ? Et pourquoi donc cette population reste-t-elle sur place ? Visiblement c'est pas la Corée du Nord et il y a une ville à quelques dizaines de Klm. Incompréhensible.
Pourquoi le tyran envoie-t-il toute son armée après ses "pondeuses", laissant la citadelle désarmée ?
Pourquoi les poursuivants réussissent ils à rattraper le camion (à l'aller comme au retour) mais jamais à le dépasser ?
Pourquoi ce camion est-il indestructible ?
Pourquoi Tom Hardy est-il aussi expressif qu'une tortue ?
Pourquoi le méchant regarde-t-il tout le temps à gauche et à droite avec ses yeux de méchant furibard ? Moi il m'a plutôt fait rire :))
Pourquoi laisser la citadelle sans aucune protection ?
Et pourquoi ne pas laisser ce pauvre lézard en dehors de tout ça ?

Bref, si vous êtes un tant soit peu pragmatique passez votre chemin, voici un Mad Max paradoxalement creux et plat et qui, c'est un comble, ne tient pas la route !

Scénario/histoire : 2/10
Personnages/distribution : 3/10
Mise en scène/réalisation : 7/10 (surtout images et le son)

4/10