Mad Max Fury Road est l'éloge de l'action à son état le plus pur et évident, c'est un film d'une maîtrise remarquable,où le scénario pâlot laisse la part belle à la réalisation, parfaitement menée et à un univers aussi riche qu'intelligemment distillé.
Que : je n'aime pas les films d'actions, et je n'ai jamais vu aucun Mad Max. J'étais perplexe face au consensus autour de l'oeuvre, qui est la raison première de mon visionnage. Et je dois dire que mon seul regret aura été de ne pas profiter du film en 3D sur grand écran.
Passons. Le film a un rythme fou, il tient sur une action (une course poursuite) étirée sur 2 heures. Et c'est avec brio que Miller arrive à garder l'intérêt du spectateur, avec des cascades réalisées à l'ancienne, une inventivité folle (il nous sort toujours un nouveau truc plus dingue encore) et nous tient en haleine, avec parfois quelques temps de repos qui ne sont qu'un calme avant une tempête, qu'un instant de répit face à une multitude de violence.
Dans Mad Max se côtoient deux éléments opposés : le beau et le laid, la finesse des épouses d'Imortan Joe face aux Mères et leur lait, la douceur de ces filles face à la rugosité et brutalité des hommes, l'aridité du désert contre la sueur qui se mêle au sang.
Tout rappelle les vieux films des 70-80s, mais Miller arrive à y insuffler sa patte, à mélanger l'ancien au nouveau avec le talent qu'on lui connaît.
On ne peut décemment pas reprocher au film son manque de propos, alors même que ce dernier n'est que le châssis sur laquelle Miller pose sa toile faite de violence, de beauté, de technicité et de génie.
Je serais très brève sur le côté féministe du film. Disons qu'on est face à un film qui arrive à instaurer un équilibre entre féminin et masculin, avec des personnages féminin forts mais qui ne remplacent jamais certains protagonistes mâles. Bref, c'est assez intéressant, notamment pour un film de ce genre et là encore, ça arrive à être subtil.